La gestion de fortune au Luxembourg se porte bien. C’est ce qui ressort en tout cas de l’étude menée par le cabinet de recrutement Edouard Franklin, spécialisé dans ce secteur. C’est sa quatrième étude sur le Luxembourg. Et, par rapport à la précédente, qui date de 2014, les employés du secteur financier – ils sont 14.212 à avoir répondu à un questionnaire électronique, dont 9.652 au Luxembourg – se déclarent plus optimistes pour le secteur de la gestion de fortune au Grand-Duché.

Dans la récente enquête, 71% d’entre eux se déclarent très ou raisonnablement optimistes contre seulement 58% en 2014. Les chiffres appuient d’ailleurs leur enthousiasme puisque le total des actifs sous gestion a grimpé en deux ans de 300 à 318 milliards d’euros.

Petites structures

En tant que spécialiste des ressources humaines, Edouard Franklin a aussi interrogé les employés du secteur (pris au sens large) sur leur degré de satisfaction. Il en ressort que c’est chez les gestionnaires de fortune indépendants et dans les family offices que le taux est le plus haut.

Sans doute, explique le consultant, parce que la plupart sont de petites structures et que les employés ont choisi d’y travailler pour l’indépendance que ça leur offre. «Étant donné que cet environnement de travail est leur principal atout, on peut s’attendre à voir des gens quitter les autres secteurs – les banques privées, les fiduciaires, les compagnies d’assurances-vie – pour les rejoindre», commente l’enquête.

Concernant la mobilité des employés, près de 4 sur 10 (38%) se disent prêts à changer de pays, mais 4% seulement affichent leur intention claire de franchir la frontière pour un nouvel emploi. Et parmi ceux qui l’imaginent, la préférence va à la Suisse (22%), devant l’Asie (16%), le Royaume-Uni (11%), les pays nord-américains (11%), la Belgique (9%) et la France (9%).

La meilleure image

Edouard Franklin s’est aussi lancé dans le classement des institutions sur base de leur réputation. En banque privée, c’est la Banque de Luxembourg qui pointe en tête devant un quintet d’acteurs suisses (Edmond de Rothschild, Pictet, UBS, Credit Suisse et Lombard Odier). Dans la catégorie des family offices, Arche Family Office est numéro un devant SGG et Fuchs Family Office, tandis que parmi les cabinets d’avocats, c’est Arendt & Medernach qui est cité en premier, devant Allen & Overy et Elvinger Hoss Prussen.

En wealth management, la palme revient à Julius Bär, qui précède Fuchs & Associés et CapitalatWork.