Jean Asselborn, en discussion avec le ministre grec des Affaires étrangères, n'est pas parvenu à trouver un accord sur la répartition obligatoire de 120.000 réfugiés entre les États membres. (Photo: Conseil européen)

Jean Asselborn, en discussion avec le ministre grec des Affaires étrangères, n'est pas parvenu à trouver un accord sur la répartition obligatoire de 120.000 réfugiés entre les États membres. (Photo: Conseil européen)

C’est une série d’accords «a minima» qui est ressortie de la réunion extraordinaire organisée lundi à Bruxelles. Alors que Paris et Berlin s’étaient alliés pour imposer la mise en place rapide du second plan d’urgence pour les réfugiés, présenté la semaine dernière par Jean-Claude Juncker, les divergences entre les 28 ont été les plus fortes. Au cœur du problème: l'existence de quotas obligatoires de répartition entre États membres.

Dans une ambiance délétère, les ministres européens se sont tout de même entendus sur plusieurs points, à savoir la mise en place rapide de «hotspots» - structures chargées d’enregistrer des demandeurs d’asile pour différencier réfugiés et migrants illégaux - en Grèce et en Italie, une hausse des moyens financiers accordés à Frontex, agence européenne en charge de la surveillance des frontières extérieures de l’Union, la répartition de 40.000 réfugiés déjà présents en Italie et en Grèce. Une mesure déjà actée avant l’été et qui concerne les personnes arrivées ou qui arriveront dans l’UE entre le 15 août 2015 et le 16 septembre 2017. Dernier point d’accord: l’établissement de la fameuse liste de «pays sûrs» destinée à limiter le nombre de demandeurs d’asile dans l’UE.

Mais les négociations n’ont pu permettre de trouver un consensus autour de LA raison de cette réunion. La répartition obligatoire de 120.000 migrants déjà présents sur les territoires grec, italien et hongrois dans les États membres d’ici deux ans. Une idée à laquelle s’opposent fermement plusieurs pays de l’Est, telles la République Tchèque, la Slovaquie ou la Roumanie. Idem pour la Hongrie. «Nous allons aider les pays qui hésitent à se diriger dans la bonne direction», a indiqué lundi soir Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et président de la réunion. Une nouvelle rencontre entre les dirigeants européens sur ce thème devrait ainsi avoir lieu d’ici au 8 octobre prochain.

La conférence de presse tenue à l'issue de la réunion (en anglais)