Charles Mandica (Steria PSF Luxembourg) (Photo: Julien Becker)

Charles Mandica (Steria PSF Luxembourg) (Photo: Julien Becker)

A la tête de Steria PSF Luxembourg depuis 2002, Charles Mandica jette un regard empli de fierté sur le parcours accompli par sa société durant ces huit années de présence affirmée au Luxembourg. De onze personnes à sa genèse, l’effectif de Steria est passé à 70 et la société poursuit sa politique de recrutement. Elle devrait d’ailleurs enregistrer plus de 80 collaborateurs en 2011.

Depuis 2004 et l’obtention de l’agrément PSF, cette société IT surfe sur une vague de réussite que la période de crise ne semble pas avoir perturbée. «Nous n’avons pas perçu de véritables cassures sur notre marché, assure Charles Mandica. Probablement que certaines inerties nous ont permis de nous adapter posément et de manière sereine, avant d’autres.» Le directeur général admet que le facteur chance a également joué pour Steria, leurs principaux clients n’ayant pas, ou très peu, subi de mésaventures durant cette période. Ainsi, il est bien plus question ici de continuité que de redémarrage.

Si la gestion d’infrastructures complexes reste le premier métier de cette société IT, l’activité d’intégrateur est, désormais, davantage mise en avant que par le passé, avec la poursuite du développement de son Centre d’Expertise Agile, basé à Strassen. «Nous sommes dorénavant capables de livrer un service clés en main à nos clients, ce qui constitue, à n’en pas douter, notre originalité sur le marché national», explique M. Mandica.
Mais ce dernier s’attache également à apporter un cadre et une ambiance de travail irréprochables à ses collaborateurs, afin de développer et maintenir une émulation à même de rejaillir sur la qualité du travail fourni. «L’ambiance de travail est bonne au sein de notre société. Ceci est d’autant plus important que je trouve que c’est, aujourd’hui, un élément distinctif devenu rare, dans le monde du travail en général», affirme-t-il.

Décider localement

Tout irait ainsi pour le mieux si, comme le constate Charles Mandica, «nous n’assistions pas à un flux de centralisation à outrance, par idéologie parfois…». Si la globalisation est donc une bonne chose favorisant la réduction des coûts, des télécommunications notamment, elle n’est pas pour autant la panacée pour les sociétés locales, car elle n’apporte pas de réponses à leurs vraies problématiques.

Pour le directeur de Steria, il faut donc «laisser aux décideurs locaux le soin de faire les choix à Luxembourg afin de redonner à la place tout entière la continuité économique nécessaire». Ce qui est le cas chez Steria Luxembourg: «Les décisions opérationnelles se prennent à Strassen. Mais cela n’est possible que grâce au soutien du conseil d’administration.»

Ceci aidant, l’entreprise connaît donc une situation somme toute enviable. Charles Mandica reconnaît le travail des interlocuteurs de l’IFBL et de la CSSF avec laquelle il travaille en tant qu’administrateur de l’association des PSF de support, car «la CSSF nous garantit un cadre légal adapté à notre agrément 29.3.», commente-t-il.