Le recul a été compensé par l’activité élevée de la sidérurgie luxembourgeoise. (Photo : ArcelorMittal)

Le recul a été compensé par l’activité élevée de la sidérurgie luxembourgeoise. (Photo : ArcelorMittal)

Il fallait s’y attendre : la production industrielle luxembourgeoise a reculé au troisième trimestre. Sur la période et par rapport au trimestre précédent, l’indice de la production du secteur industriel luxembourgeois, corrigé des variations saisonnières, a diminué de 1,4 %.

« Ce résultat est plus mauvais que celui calculé pour l’Union européenne dans son ensemble (+0,7 %) ou pour la zone euro (+0,9 %). Il est d’autant plus faible que la sidérurgie luxembourgeoise a connu une activité élevée au troisième trimestre, et surtout au mois d’août 2011 », commente l’office statistique.

Au troisième trimestre, l’indice de la production sidérurgique a en effet progressé de 12,9 % pendant que l’industrie hors sidérurgie fléchissait de 3,2 %.
Cette tendance devrait toutefois s’inverser rapidement en raison de la décision d’ArcelorMittal d’arrêter ou de ralentir plusieurs sites de production luxembourgeois à partir du mois d’octobre, en particulier à Rodange et Schifflange.

13 % en dessous de 2008

« Au cours des neuf premiers mois de l’année en cours et par rapport à la même période de 2010, le recul de la production industrielle, corrigé de l’inégalité des jours ouvrables, a été de la même envergure, soit 1,4 %. En moyenne, la production est restée 13 % en dessous de celle des trois premiers trimestres de 2008 », poursuit le Statec.

C’est le troisième trimestre de suite que l’industrie luxembourgeoise se dégrade « dans un environnement économique caractérisé par un recul généralisé de la demande, un manque de confiance sur les marchés financiers et une crise des finances publiques dans la zone euro », explique le Statec.
L’organisme a néanmoins observé de fortes disparités entre les secteurs, en raison de « spécificités conjoncturelles et de la dégradation insidieuse du tissu industriel ».

« Ainsi, la fabrication de caoutchouc s’est développée d’un tiers, les industries extractives de 19 %. À l’opposé, l’activité s’est fortement restructurée dans les industries du papier, du carton et de l’imprimerie avec un recul de près de 50 %. La production diminue d’un tiers dans la chimie et de 15 % dans les céramiques. »