Gilles Risser: «Je me vois plutôt comme un chef d’orchestre.» (Photo: Julien Becker )

Gilles Risser: «Je me vois plutôt comme un chef d’orchestre.» (Photo: Julien Becker )

Monsieur Risser, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?
«Nous constatons, au Luxembourg, un phénomène de concentration qui s’opère au niveau des job boards. Faute d’innovation et d’investissements, monster.lu connaît quelques difficultés. Quant à jobs.lu, il a été racheté par StepStone, qui vient aussi de mettre la main sur icjob.lu. Mais quels profits et avantages en tirent les utilisateurs? Derrière ces deux grands acteurs, nous nous employons à développer notre potentiel et notre marché avec comme particularité de rester proche des candidats et des acteurs économiques.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?
«Nos piliers de croissance sont notre site innovant et nos méthodes de sourcing offrant une garantie de résultats à nos clients. Nous allons profiter de 2015 pour lancer un site internet révolutionnaire qui répond de manière cohérente au triptyque emploi / formation / gestion des carrières. Au travers d’une boutique d’aide à l’employabilité, par exemple, les candidats auront la possibilité de profiter de multiples services tels que la rédaction de CV avec l’aide de consultants; l’accès à des entraînements pour des entretiens en français, anglais ou allemand; l’analyse et évaluation du profil ou encore la proposition de formations, de coaching, etc. Quant aux recruteurs, nous leur offrons un matching optimisé entre offres et demandes. Et en cas de pénurie de candidats, nous leur proposons des réponses graduelles: révision du texte de l’offre, des critères; recherche de candidats dans notre base de données; diffusion de l’offre sur des réseaux sociaux spécialisés, etc.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?
«Aujourd’hui, nous sommes structurés et donc nos besoins sont pourvus. Et lors de notre dernière phase de recrutement, nous n’avons eu aucun mal à trouver les bonnes personnes, heureusement!

Quel type de manager êtes-vous?
«Je préfère le terme de chef d’orchestre. À moi d’écrire la bonne partition, de trouver les bons musiciens, de leur donner goût à la musique qu’ils vont jouer et maintenir cette harmonie ainsi trouvée. Mon rôle est aussi de faire en sorte que notre musique soit audible et mélodieuse depuis l’extérieur. En d’autres termes, une partie de mon job consiste à faire travailler les gens ensemble, leur faire comprendre pourquoi ils font ce job et leur indiquer clairement les objectifs.

Quelles sont vos principales qualités?
«Malgré les doutes qui peuvent m’assaillir, je suis quelqu’un qui fait confiance aux personnes. Je prends le temps d’estimer au mieux le potentiel de chacun puis de l’amener à gravir les échelons de la meilleure façon qui soit.

Et vos principaux défauts?
«L’impatience certainement. C’est ce qui, d’après moi, me joue le plus de tours.

Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire?
«J’ai commencé des études de droit, arrêtées à la licence. J’aurais peut-être pu m’épanouir en tant qu’avocat en droit pénal.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?
«Si je me fie à notre business plan, notre société est déjà au top. Notre objectif d’ici cinq ans est d’être le leader sur la Grande Région, d’être incontournable. J’espère que d’ici là, les entreprises comme les candidats, lorsqu’ils penseront recrutement, penseront Moovijob!»