Une délégation luxembourgeoise s’envolera la semaine prochaine pour une première opération de promotion en Australie. (Photo: Licence CC)

Une délégation luxembourgeoise s’envolera la semaine prochaine pour une première opération de promotion en Australie. (Photo: Licence CC)

Les responsables de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) l’ont placé, au même niveau que la zone de l’Amérique latine, parmi les marchés à prospecter et à conquérir dans les prochains mois.

Pour l’équipe dirigeante de l’Alfi, l’Australie est un marché où les fonds luxembourgeois peuvent rencontrer l’intérêt des investisseurs et donc faire progresser leurs parts de marché.

«Nous faisons notre entrée parmi les grands», se félicitait le 16 février dernier Marc-André Bechet, directeur Legal & Tax de l’Alfi, lors du bilan annuel du secteur. Le Luxembourg peut en effet désormais pénétrer directement le marché australien grâce à un accord intervenu entre les régulateurs respectifs, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), côté luxembourgeois, et l’Australian Securities and Investments Commission (Asic).

L’accord offre une exemption de détention de licence australienne (AFS), nécessaire pour proposer des services financiers dans ce pays.

Échange de données: «reality check»

Conclu en novembre 2016, il s’applique aux sociétés de gestion chapitre 15 et aux sicav autogérées. Et le champ des possibles est assez vaste puisque, selon la dernière édition du Global Fund Distribution Poster de PwC, seuls sept fonds domiciliés au Luxembourg sont distribués en Australie.

Pour l’Alfi, les fonds de pension sont une cible privilégiée sur ce marché. Le premier objectif tangible sera de dépasser le concurrent étranger qu’est l’Irlande avec 13 fonds distribués dans le pays de 24 millions d’habitants.

Alors que des discussions sont en cours au Luxembourg quant à l’adaptation du cadre légal entourant l’outsourcing de données, il est intéressant de constater que la CSSF et son homologue australienne ont signé un accord pour l’échange d’informations personnelles, dans la continuité de l’ouverture du marché australien aux opérateurs basés au Luxembourg.

Terrain vierge à conquérir

Comme l’indiquaient les responsables de l’Alfi lors de leur bilan annuel, «le modèle des fonds Ucits est un produit qui dans son essence prévoit une forme de délégation de certaines fonctions». Favorable à un compromis autour du fameux «article 41» du projet de loi 7024 qui permettra de faciliter la sous-traitance de services et l’outsourcing de données sous certaines conditions, l’Alfi plaide pour une «possibilité d’outsourcing intelligente», limitée mais surtout conforme aux réalités du marché.

Terrain quasiment vierge pour les opérateurs luxembourgeois, l’Australie accueillera une première action de promotion les 13 et 14 mars prochains, après avoir fait une halte le 10 mars à Singapour.

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Sidney et Melbourne sont au programme de deux jours bien remplis, organisés par l’Alfi et emmenés par le ministre des Finances, Pierre Gramegna.