La petite enfance constitue une priorité phare du Luxembourg, a précisé le ministre, qui a également souligné l'importance du rôle de la famille.  (photo: Jessica Theis / archives)

La petite enfance constitue une priorité phare du Luxembourg, a précisé le ministre, qui a également souligné l'importance du rôle de la famille.  (photo: Jessica Theis / archives)

Une conférence consacrée à la petite enfance et à l’importance d’une éducation de qualité s’est tenue ces jeudi et vendredi à Luxembourg, sous présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a justifié la tenue de cette réunion au Grand-Duché par le fait que le pays occupe selon lui la première place en Europe en matière de diversité et d’hétérogénéité des élèves, «une réalité qui gagnera également en importance dans d’autres États membres de l’Union européenne en raison de la pression migratoire».

Claude Meisch a plaidé pour une action «au plus tôt» pour pallier les inégalités «qui sont souvent déjà très prononcées dès la scolarité obligatoire», un principe stipulé dans le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation, et une «priorité phare» du Luxembourg, a indiqué le ministre.  

Tolérance et ouverture

Corinne Cahen, ministre de la Famille, a quant à elle insisté sur l’importance de la diversité à l’école pour favoriser l’intégration. «Quand des enfants ont l’habitude d’être avec des enfants de différentes nationalités ou avec des enfants qui ont un handicap, ils apprennent à vivre ensemble, ils sont plus tolérants et plus ouverts en tant qu’adultes», a-t-elle notamment déclaré.

Tibor Navracsics, commissaire européen en charge de l’Éducation, a pour sa part appelé à ne pas sous-estimer le fait que l’Union est moins inclusive qu’elle ne l’était avant la crise économique, notant que 123 millions d’Européens étaient menacés par la pauvreté et l’exlusion sociale.

Éducation, travail, inclusion

Selon lui, l’emploi est le meilleur moyen d’inclusion, «mais seule une éducation de qualité permet aux gens de trouver du travail».

Si 94% des enfants âgés de 4 ans sont inscrits dans un enseignement préscolaire en Europe – soit très près des 95% fixés dans les objectifs de la Commission européenne –, il reste toutefois trop d’enfants qui n’ont pas accès à des structures d’accueil dans certains États membres, a encore souligné Tibor Navracsics, jugeant cette situation «inacceptable».

La réunion qui s’est tenue à Luxembourg avait pour but d’identifier des mesures concrètes pour étayer le cadre de qualité pour l’éducation et l’accueil de la petite enfance proposé par la Commission européenne l’an dernier, mais aussi de répertorier les bonnes pratiques en la matière.