Emery Doligé (Vanksen France): «On sait qu’une femme, dans sa façon de s’exprimer est plus en détours et en nuances.» (Photo : Vanksen France)

Emery Doligé (Vanksen France): «On sait qu’une femme, dans sa façon de s’exprimer est plus en détours et en nuances.» (Photo : Vanksen France)

Le monde, qui change énormément avec l’émergence du digital, a-t-il mieux pris en compte les femmes et leur rôle ? C’est la question sous-jacente au premier Women In Business Great Talks, qui se tiendra ce mercredi soir au Golf-Club Grand-Ducal à Senningerberg.

Ce mercredi, au Golf-Club Grand-Ducal Luxembourg à Senningerberg, l’association Women in Business proposera sa première édition de Women In Business Great Talks. Dans la poursuite de son objectif de mettre en valeur le rôle des femmes dans le monde des affaires, qu’elle réalise en les rassemblant une fois une fois par an lors d’un tournoi de golf et une conférence, l’association voulait définir un nouveau moment de rencontre au cœur de l’année. Elle a donc décidé d’inviter les femmes influentes, au-delà des amoureuses du golf, à participer à une discussion autour d’un invité.

Pour cette première édition, c’est à Emery Doligé, actuel CEO de Vanksen France, agence spécialisée dans la communication digitale, qu’a été confiée la mission de parler devant ce parterre de dirigeantes.
Il partagera, à cette occasion, la vision qu’il a développée autour de la thématique « la révolution des médias digitaux suit-elle l’évolution féminine ? ».

« La question que je me pose, au départ, est de savoir si la révolution digitale est ou non féminine, explique Emery Doligé. J’avance, pour y répondre, un certain nombre d’éléments qui montrent qu’elle l’est et, d’un autre côté, d’autres qui nous font découvrir qu’elle ne l’est pas forcément. »

Autour du choix des mots que l’on utilise, où des attentes des utilisateurs, le CEO de Vanksen France va tenter de déterminer la part de féminité présente au cœur de la communication digitale et l’importance de celle-ci. Pour tenter, au final, de répondre à une autre question plus vaste : le monde, qui change énormément avec l’émergence du digital, a-t-il mieux pris en compte les femmes et leur rôle ?

De nouveaux enjeux

La conclusion qu’Emery Doligé fait, évidemment, ne sera dévoilée que ce mercredi soir. « Mais, appâte-t-il d’emblée, il y a énormément d’éléments comportementaux qui me font dire que le digital est assez féminin. » Voilà qui devrait réjouir l’assemblée devant laquelle il prendra la parole. « Derrière tout cela, l’objectif est avant tout de mieux entrevoir les enjeux de la communication digitale », assure-t-il.

Pour bien communiquer sur des supports digitaux, il importe avant tout de bien connaître et comprendre leurs utilisateurs, masculins ou féminins, et les codes qu’ils utilisent. « On sait qu’une femme, dans sa façon de s’exprimer est plus en détours et en nuances, alors que l’homme aura une approche plus directe, poursuit-il. Sur le web, on se rend compte que la manière avec laquelle un digital native va s’exprimer évolue, et ne suit plus forcément ces codes établis. » Les maitriser s’avère autrement complexe. Et le speaker étaye sa thèse avec des exemples concrets. « Dans les publicités automobiles traditionnelles, on sait qu’il est important de parler aux femmes, car elles sont déterminantes dans l’influence de l’acte de l’achat. Et on se rend compte que, pour y parvenir, l’important c’est ce qu’il y autour du produit, plus que le produit lui-même. Ce sont, par exemples, les mots ou le message qu’il y a derrière le véhicule. Il faut donc travailler sur des éléments féminins. Dans la communication digitale, c’est plus compliqué, car il faut toucher autant les hommes que les femmes. »

D’autre part, une femme de la génération Y, comme est communément appelée la jeune génération née au cœur de l’ère digitale, prendra sans doute moins de pincettes pour s’exprimer. Les différenciations dans la manière de s’exprimer avec le web s’estompent. « Un genre va prendre un certain nombre de caractéristiques de l’autre, assure Emery Doligé. Si cela n’efface pas les genres pour autant, la manière de s’exprimer est sans doute nouvelle. Il appartient de mieux appréhender les nouveaux codes de la communication. »
Tout cela sera discuté, ce mercredi soir. Et il appartiendra à l’assemblée, peut-être, d’envisager d’élargir les conclusions d’Emery Doligé au monde du business en général, qui lui aussi évolue.