En cinq ans, Lakshmi Mittal, CEO d'ArcelorMittal, a perdu la moitié de ses avoirs personnels, selon le magazine Forbes. (Photo: ArcelorMittal)

En cinq ans, Lakshmi Mittal, CEO d'ArcelorMittal, a perdu la moitié de ses avoirs personnels, selon le magazine Forbes. (Photo: ArcelorMittal)

Comme chaque année, le magazine Forbes dresse son classement des hommes et des femmes les plus riches de la planète. Même si le trio de tête ne varie guère d’une année à l’autre, Bill Gates trustant la première place à 16 reprises au cours des 21 dernières années, suivi généralement par le Mexicain Carlos Slim et l’Américain Warren Buffett. C’est encore le cas cette année, les trois hommes cumulant à eux seuls 229 milliards de dollars (204,6 milliards d’euros).

Les évolutions plus intéressantes se trouvent généralement au pied du podium où les noms des très riches fluctuent. Lakshmi Mittal, CEO et président d’ArcelorMittal, illustre ainsi parfaitement les bouleversements actuels de l’économie. Au plus fort de sa gloire, le milliardaire indien occupait la cinquième place du classement Forbes au niveau mondial et la première en Inde. En 2010, sa fortune était estimée à 28,7 milliards de dollars (25,6 milliards d’euros). Cinq ans plus tard, l’homme a chuté à la 82e place de ce même classement avec une fortune personnelle qui reste tout de même estimée à 13,5 milliards de dollars (12 milliards d’euros). Soit une diminution de la moitié de ses avoirs personnels, selon Forbes.

Au plus haut juste après la crise financière de 2008, l’industriel indien a vu son influence décroître au sein du classement, parallèlement à la baisse de la demande d’acier traditionnel à travers le monde. Une réalité qui s’est traduite par de nombreuses fermetures de sites, notamment au Luxembourg. Car en plus de devoir trouver de nouveaux débouchés, le leader mondial de l’acier lutte depuis des années contre son endettement, résultat de sa politique d’expansion à travers le monde. Une stratégie stoppée net par la crise économique et financière déclenchée en 2008.

Une situation que ne connaissent pas les «nouveaux» milliardaires présents dans le classement Forbes 2015. Car aux côtés de l’indéboulonnable trio de tête et de représentants d’empires familiaux comme L’Oréal ou Walmart, figurent désormais des acteurs issus de la «nouvelle économie» liée à la technologie parmi les 20 hommes et femmes les plus riches. Outre le pionnier Bill Gates, l’actuelle quatrième fortune mondiale (54,3 milliards de dollars) appartient à Larry Ellison, fondateur d’Oracle, spécialisée dans la gestion de bases de données.

Présence de jeunes entrepreneurs innovants

Figurent également dans cette liste Jeff Bezos (34,8 milliards de dollars), CEO d’Amazon, Mark Zuckerberg (33,4 milliards de dollars), fondateur de Facebook, ainsi que Larry Page (29,7 milliards de dollars) et Sergey Brin (29,2 milliards de dollars), cofondateurs de Google. Sans surprise, les milliardaires actifs dans le secteur de la technologie sont plutôt jeunes, comme l’illustre l’entrée dans ce classement d’Evan Spiegel (25 ans et 1,5 milliard de dollars) et Bobby Murphy (27 ans et 1,5 milliard de dollars), cofondateurs de Snapchat.

Les créateurs de projets innovants, tel Elon Musk et ses multiples sociétés, en sont un bon exemple. À 42 ans, l’Américain figure ainsi à la 100e position, avec une fortune personnelle estimée à 12 milliards de dollars.