Rémy Jacob dispose d'une longue expérience auprès de la Banque européenne d'investissement. (Photo: BEI)

Rémy Jacob dispose d'une longue expérience auprès de la Banque européenne d'investissement. (Photo: BEI)

La microfinance concerne aussi le Luxembourg et la Grande Région. C’est avec une approche transfrontalière du microcrédit et du soutien aux entrepreneurs sociaux que Microlux a vu le jour le 31 mars.

L’institution de microfinance, qui a reçu l’aval de la Commission de surveillance du secteur financier, vient d’être présentée au grand public. Elle est portée par quatre actionnaires: BGL BNP Paribas (actionnaire majoritaire), le Fonds européen d’investissement, l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique qui œuvre en France) et Ada (Appui au développement autonome).

À l’origine de l’initiative, Ada, active depuis plus de 20 ans dans la microfinance auprès des habitants des pays du sud, a cerné un besoin dans nos régions.

«Nous voulons aider les gens qui veulent créer des entreprises à titre individuel ou dans le secteur social et qui n’ont pas forcément accès au système de financement traditionnel», déclare Rémy Jacob, président de Microlux.

Les crédits proposés seront de trois types:

  • un microcrédit d’un montant maximum de 15.000 euros
  • un prêt «micro+» pour les activités qui ont déjà débuté (montant maximum de 20.000 euros)
  • un prêt dédié à l’entrepreneuriat social (montant maximum de 25.000 euros)

Outre la fourniture de financements alternatifs par rapport aux acteurs bancaires traditionnels, Microlux offrira un soutien en matière d’accompagnement dans la constitution d’une société, tant en termes de business plan que de démarches administratives ou encore de coaching. Ce volet sera conduit en collaboration avec les acteurs existants au Luxembourg, comme Nyuko.

Des contacts en vue de collaborations sont d’ores et déjà noués avec la structure belge Microstart, présidée par l’ancien président de la Banque européenne d’investissement Philippe Maystadt et dont BNP Paribas est actionnaire.

Expérience et bénévolat

«Nous ne visons pas le profit», précise Rémy Jacob. L’ambition de Microlux est «d’atteindre l’équilibre financier», tout en déployant une structure qui comprendra, d’ici l’été, deux permanents. Ils seront logés dans les locaux de la maison de la microfinance, rue Glesener.

«Nous comptons aussi sur des bénévoles pour mener à bien nos activités. Nous nous fixons l’été pour mettre en place le nécessaire et délivrer nos premiers prêts dès septembre», ajoute Rémy Jacob.

Microlux est aussi en phase de candidature pour obtenir une garantie du Fonds européen d’investissement.

L’entité pourra en tout cas compter sur l’expérience précieuse de son président, par ailleurs vice-président de Ada.

Rémy Jacob fut en effet le directeur général de la Banque européenne d’investissement où il a travaillé durant 39 ans. Durant cette période, le désormais jeune retraité a notamment fondé l’Institut de la Banque européenne d’investissement et a contribué à la création de la Banque européenne de reconstruction et de développement.