La Mia pèse 765 kg et mesure 2,87 m. Elle propose 3, voire 4 places adultes. (Photo: Mia)

La Mia pèse 765 kg et mesure 2,87 m. Elle propose 3, voire 4 places adultes. (Photo: Mia)

Le prix est un peu prohibitif et le confort un peu spartiate, mais on sent bien en la conduisant, assis au centre du véhicule, que la « révolution est en marche », comme dit le slogan de la marque.

Plus silencieuses qu'un vélo, les voitures électriques Mia sont commercialisées depuis quelques jours au Luxembourg. Le lancement officiel est prévu pour le 15 février.

« Nous n’en avons pas encore vendu, mais nous avons plusieurs pistes en particulier auprès d’une clientèle d’entreprises, engagées dans une démarche de responsabilité sociale », explique Jean Benel (Luxcars4you à Bertrange), l’importateur de la marque au Grand-Duché.

Les voitures sont adaptées pour les déplacements urbains et péri-urbains. Quatre modèles sont disponibles, dont un utilitaire. La gamme de prix s’échelonne entre 23.681 euros et 33.738 euros, mais les acquéreurs peuvent obtenir un bonus gouvernemental « Car-e » de 5.000 euros attribué à tout possesseur d'un véhicule 100 % électrique.

« Les véhicules électriques sont beaucoup plus chers que les véhicules thermiques, car le prix de la batterie représente un tiers du prix de la voiture », explique Jean Benel.

La Mia (« à moi » en italien) offre une autonomie d'environ 100 kilomètres pour un temps de charge (sur n’importe quelle prise électrique) de seulement 3 heures. Prix du « plein de carburant » : entre 1 euro et 1,5 euro ! De quoi convaincre les sceptiques. Des recharges express de 10 minutes sont également possibles pour huit minutes d’autonomie.

Société à capital allemand

Mia est l’héritière de la branche électrique d’Euliez, une entreprise française sous-traitante des constructeurs qui a fait faillite et a été rachetée en juillet 2010 pour 33 millions d’euros par l’Allemand Edwin Kohl, propriétaire écolo du groupe pharmaceutique Kohlpharma.

Mia Electric est aujourd’hui détenue à 60 % par Edwin Kohl, à 33 % par la société Mia (dont Edwin Kohl possède 92 %) et à 7 % par la région Poitou-Charentes. Le capital de la société, qui emploie 300 personnes, se monte à 53 millions d’euros.

« La production a démarré en septembre dernier à Cerizay dans les Deux-Sèvres. L’usine dispose d’une capacité de production de 1.000 voitures par mois », explique Jean Benel. Les véhicules sont déjà commercialisés en France. La marque essaye aujourd’hui de développer un réseau, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique et au Luxembourg…

« Nous avons voulu commercialiser cette marque pour nous diversifier et parce que notre clientèle d’entreprises est vraiment en attente de tels véhicules électriques. La Mia est également adaptée pour les services d’auto-partage que certaines communes souhaitent mettre en place. La société a d’ailleurs remporté plusieurs appels d’offres dans des villes comme Angoulême et La Rochelle. La Ville de Luxembourg souhaite justement promouvoir ce principe. Nous allons les contacter », poursuit Jean Benel.