Le Lëtzebuerger Land sera dans les kiosques ce vendredi matin. (Photo: Land)

Le Lëtzebuerger Land sera dans les kiosques ce vendredi matin. (Photo: Land)

Selon la téléologie de la décadence, la première génération crée la fortune, la deuxième la gère et la troisième s’inscrit en histoire de l’art, rappelle le Lëtzebuerger Land dans sa nouvelle édition de vendredi. Dans les entreprises familiales, le rapport de l’actionnariat à l’activité industrielle lancée par les aïeuls est souvent tout au plus sentimental. Aujourd’hui, la principale épreuve, c’est de s’abstenir de la ruée vers l’or immobilier. Le début de la fin commence généralement par une histoire d’héritage réglée par une scission de la société. Aux uns l’opérationnel, aux autres le foncier, les premiers payant aux seconds un loyer. Or cet équilibre sera fragile, car entre rente industrielle et rente immobilière, le conflit est latent. À partir de cinq cas particuliers, le Land analyse les rapports entre capital immobilier et capital industriel et humain.

L’espionne en cheffe

Contrairement à la présomption d’innocence, qui est un des principes majeurs de la Justice, la mission officielle d’un service secret est l’anticipation de crimes contre la sûreté de l’État. Par conséquent, il doit toujours opérer aux limites de l’État de droit. Il semble d’autant plus surprenant qu’avec Doris Woltz, le Service de renseignement de l’État sera dirigé pour la première fois par une magistrate. Mais après les relations tumultueuses qu’elle entretenait avec les agents pendant l’enquête des Bommeleeërten, elle pourra redorer le blason du service dont les scandales avaient entraîné la chute du gouvernement en 2013. Et elle devra légitimer la réforme très controversée du service qui passera la Chambre des députés dans les prochaines semaines.

Par amour du livre

«Au Luxembourg, aucun éditeur ne vit exclusivement de la production de livres, le marché est tout simplement trop restreint», affirme Marc Binsfeld (51 ans), le directeur des éditions Guy Binsfeld, dans un entretien au Land, une semaine avant les Walfer Bicherdeeg. «J’aimerais que nous discutions plus de cela entre éditeurs: quels livres valent la peine d’être édités? Qu’est-ce que nous attendons des éditeurs, en tant que société? Nous sommes ceux qui faisons le plus pour la langue luxembourgeoise – il faudrait alors décider ce que ça vaut. Aussi pour le patrimoine culturel national. Je regrette que les éditeurs se chamaillent entre eux au lieu de discuter de telles choses.» Publiant une dizaine de livres par an, les éditions Guy Binsfeld se sont réorientées vers la littérature ces dernières années, avec une ambition plus culturelle que commerciale. Le Land publie un long entretien avec l’héritier.