Après 202 ans, l’impression du plus ancien – et peut-être du plus important – périodique du pays, le Mémorial, fut arrêtée ce 1er janvier. Jusqu’à présent, leur publication dans le Mémorial ne mettait pas seulement les textes législatifs à la portée du public, mais les mettait également en vigueur. Dorénavant, les lois seront uniquement publiées sur internet, comme se réjouirent les députés en votant, vers la mi-décembre, la «dématérialisation» du Journal officiel. Mais l’histoire du Mémorial reflète aussi l’histoire du pays: du premier Journal officiel du département des Forêts an passant par le Mémorial administratif jusqu’aux deux Mémoriaux rivaux après la Révolution belge. En 1940, les occupants allemands publièrent dès le premier jour de l’invasion leur propre Verordnungsblatt. En 1961, le Mémorial fut scindé en trois jusqu’à ce que le Recueil C des sociétés, avec ses 4.000 numéros et 200.000 pages par an, s’écroule sous le poids cumulé des sociétés boîtes aux lettres.
Quand le docteur devient patron
Juste avant Noël, le Conseil d’État a publié son avis concernant un dossier controversé: le projet de loi relatif aux établissements hospitaliers. La ministre de la Santé, Lydia Mutsch (LSAP), ayant donné suite à une suggestion de la part de la Fédération des hôpitaux, prévoit augmenter le pouvoir des directions des hôpitaux par rapport aux médecins libéraux pour les intégrer davantage dans l’«entreprise» hôpital et leur en imposer les objectifs. Le Conseil d’État propose en revanche d’établir dans les hôpitaux une certaine cogestion. Les médecins, ayant obtenu le droit de siéger dans les conseils d’administration avec voix délibérative, deviendraient ainsi des co-patrons et même des co-chefs du directeur général. Ce serait là une prérogative dont ne peuvent même pas se targuer les médecins hospitaliers en Belgique, qui renoncent obligatoirement à une partie importante de leurs honoraires en faveur de l’hôpital.
La vie intérieure de la CGFP
Le 12 décembre, le comité fédéral de la Confédération générale de la Fonction publique (CGFP) a procédé à un élégant mouvement de roque: Romain Wolff a succédé à Émile Haag en tant que président, tandis que Steve Heiliger a pris la place de Wolff comme secrétaire général. Le choix du responsable de la communication comme nouveau numéro deux a surpris, y inclus au sein de la CGFP. Le Land tire le portrait du tandem dirigeant la CGFP et relate l’histoire des 50 dernières années de cette confédération née en 1967.