Le nom du ou de la future CEO de la Lhoft devrait être divulgé «d'ici une ou deux semaines», annonce lundi Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for finance. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Le nom du ou de la future CEO de la Lhoft devrait être divulgé «d'ici une ou deux semaines», annonce lundi Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for finance. (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Née de la volonté du gouvernement de «placer le Luxembourg sur la carte mondiale des fintech», la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft) devient de plus en plus concrète. Lundi, lors de son «virtual groundbreaking», les coordinateurs de la future structure ont non seulement détaillé une nouvelle fois le concept, mais aussi réitéré leur volonté de s’implanter dans les locaux de la rue Glesener et fait un point sur l’état d’avancement du recrutement du ou de la future CEO.

Côté concept, le discours était bien huilé, puisqu’il est régulièrement évoqué par Nicolas Mackels, CEO de Luxembourg for Finance, en charge de la coordination de l’initiative. «La Lohft ne devra pas être un simple espace de colocation de start-up, mais bel et bien un lieu d’échange où les différentes communautés pourront se rencontrer et faire émerger des synergies», a-t-il assuré. «Pour y parvenir, les acteurs publics ont été sollicités pour mettre sur pied le cadre permettant de rendre possibles ces collaborations afin de bénéficier d’idées venues de différents angles.»

Tirer parti de l’expertise du Luxembourg en matière financière.

Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance

Ministères de la Justice, des Finances ou bien encore Uni doivent ainsi mettre une partie de leurs ressources en commun «afin de bénéficier d’idées venues de différents angles». Les acteurs privés ne sont pas en reste, puisque Nicolas Mackel a profité de l’événement se déroulant dans les locaux de la Chambre de commerce pour annoncer la présence des dix premiers partenaires officiels de l’initiative. Une liste sur laquelle figurent BCEE, BGL BNP Paribas, Clearstream, Deloitte, KPMG, Post, PwC, Six, Société Générale et Telindus.

«La Lhoft vise aussi bien à fédérer les différents acteurs déjà présents au Luxembourg qu'à devenir le point de contact international à destination des autres acteurs fintech afin d’augmenter considérablement notre visibilité», détaille également Nicolas Mackel qui plaide pour la constitution la plus rapide possible d’une masse critique suffisante de sociétés actives dans les fintech, condition indispensable pour faire du Grand-Duché un hub européen incontournable. Cette meilleure visibilité devra également passer par un visage, incarnation physique du concept destiné à «tirer parti de l’expertise du Luxembourg en matière financière». En clair, par le choix d’un ou d’une CEO.

Installation rue Glesener au second semestre 2017

Déposée au cours de l’été, l’annonce de recrutement a abouti à «une quarantaine d’auditions de candidats», dont «seuls trois sont encore en lice», assure le CEO de Luxembourg for Finance. Le nom de l’heureux(se) élu(e), qui devra avoir un profil senior tourné vers l’international, doit être rendu public d’ici «une ou deux semaines». Le suspense est moins grand en ce qui concerne la localisation définitive de la Lhoft, puisque les locaux de la rue Glesener ont une nouvelle fois été évoqués. Et ce, même si l’installation dans les murs de l’ancien commissariat doit prendre du temps.

«Au vu des transformations nécessaires, nous n’y serons pas avant le second semestre 2017», estime Nicolas Mackel, reprenant les estimations avancées par Patrick Goldschmidt (DP), échevin en charge du développement urbain. En attendant, la structure sera accueillie par la Chambre de commerce, dans les locaux occupés notamment par la House of Entrepreneurship. «Free of charge», précise le coordinateur du projet. Même si aucune date officielle de lancement n’a été évoquée lundi, la structure pourrait voir le jour dans les prochaines semaines, au vu de la réunion des différents ingrédients indispensables à son émergence concrète.