D’un commun accord entre l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) belge et la Région wallonne, une zone infectée a été délimitée autour des cas détectés. (Photo: AFSCA)

D’un commun accord entre l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) belge et la Région wallonne, une zone infectée a été délimitée autour des cas détectés. (Photo: AFSCA)

Une task force pour le Luxembourg. Une réunion du comité départemental en Meurthe-et-Moselle. Ce mardi, il a été question de se réunir et d’agir face à la peste porcine africaine (PPA) dans la Grande Région. Le virus a été détecté ces derniers jours sur cinq sangliers, dont les cadavres ont été trouvés en forêt dans la commune d’Étalle en Belgique, à l’ouest d’Arlon, à quelques dizaines de kilomètres des frontières luxembourgeoise et française.

Alors que René Collin, ministre wallon de l’Agriculture, a annoncé l’interdiction d’accéder à la forêt concernée, soit 63.000 hectares, au minimum jusqu’au 14 octobre, la task force nationale luxembourgeoise, présidée par le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, Fernand Etgen, et réunie cet après-midi au ministère de l’Agriculture, a précisé que «la principale priorité (est) de contenir la PPA, afin d’éviter une contamination des porcs domestiques».

La chasse reste ouverte au Luxembourg

Parmi les mesures supplémentaires mises en place au Luxembourg, une zone de surveillance a notamment été mise en place, délimitée au nord par l’autoroute A6 de Steinfort à Luxembourg, à l’est par l’A4 de Luxembourg à Esch-sur-Alzette, ainsi que par les frontières belge et française. 

La chasse reste ouverte au Grand-Duché, et les porcs domestiques doivent obligatoirement rester confinés dans la zone de surveillance. Fernand Etgen a rappelé «qu’à ce jour, aucun cas de peste porcine africaine sur des sangliers n’a été détecté sur notre territoire».

Des mesures de surveillance dans quatre départements du Grand Est

S’il ne présente aucun risque pour l’homme, même en cas de consommation de viande ou de produits de viande contaminés, le virus de la PPA est à l’inverse très dangereux pour les porcs. En effet, il n’existe actuellement aucun vaccin contre cette maladie et «une introduction du virus dans le cheptel porcin aurait des conséquences économiques importantes pour le secteur», confirme le ministère de l’Agriculture.

Dès l’annonce de la détection du virus de la PPA par les autorités belges, Stéphane Travert, ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation, avait demandé aux préfets des Ardennes, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle de mettre en place des mesures de surveillance spécifiques, «afin de prévenir l’introduction du virus sur (le) territoire, la France étant indemne de cette maladie».

Une zone d’observation renforcée dans 50 communes

Le comité départemental de lutte contre la PPA s’est réuni ce mardi en préfecture de Meurthe-et-Moselle. De nombreux services de l’État étaient présents, notamment la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), l’Office national des forêts ou encore des représentants des syndicats comme la Fédération des chasseurs.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Réunion du comité départemental de lutte contre la peste porcine africaine (PPA) en préfecture. Anticiper afin d&#39;éviter toute <a href="https://twitter.com/hashtag/propagation?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#propagation</a> de la maladie dans le département. À ce stade, la France reste indemne de tout cas de PPA. <a href="https://t.co/9XVShEAMjr">pic.twitter.com/9XVShEAMjr</a></p>&mdash; Préfet de Meurthe-et-Moselle (@Prefet54) <a href="https://twitter.com/Prefet54/status/1042064808416296966?ref_src=twsrc%5Etfw">18 septembre 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>  

Les mesures prises par arrêté préfectoral le vendredi 14 septembre restent en vigueur. Une zone d’observation renforcée (ZOR) est, par exemple, mise en place dans un périmètre de 50 communes proches de la frontière avec la Belgique. Un «suivi rapproché de tous les éleveurs situés en ZOR (obligation d’information des autorités en cas d’apparition de signes cliniques suspects, visite sous 7 jours de tous les élevages par la DDPP)» est également en place. 

Un numéro de téléphone mis en place au Luxembourg

Contrairement au Luxembourg, la chasse aux ongulés est interdite en Meurthe-et-Moselle. Mais tout comme au Grand-Duché, jusqu’à présent, aucun cadavre de sanglier suspect n’a été retrouvé dans le département lorrain.

Par ailleurs, un réseau de vigilance sanitaire est en place au Luxembourg et chaque découverte d’un cadavre de sanglier sans cause de mort évidente est à signaler au numéro de téléphone suivant: 40 22 01-666.