La Grand-Rue de Luxembourg reste une valeur sûre de l'immobilier commercial, même si les niveaux de loyer n'ont rien à voir avec les grandes artères de la planète. (Photo: VdL / Andrés Lejona)

La Grand-Rue de Luxembourg reste une valeur sûre de l'immobilier commercial, même si les niveaux de loyer n'ont rien à voir avec les grandes artères de la planète. (Photo: VdL / Andrés Lejona)

Au classement mondial des artères commerçantes les plus prisées, et donc les plus chères à la location pour une boutique, la Grand-Rue de Luxembourg obtient la 38e place, avec une valeur locative moyenne de 1.500 euros par m2 et par an. Dans le top 40 du coût immobilier pour le shopping urbain, Luxembourg garde le même rang qu'en 2013 et arrive désormais juste devant Almaty au Kazakhstan et Budapest en Hongrie, et juste derrière Beyrouth...

C’est un des enseignements tirés du rapport annuel du spécialiste mondial de l'immobilier commercial, Cushman & Wakefield, «Main Streets Across the World» 2014-2015. On y apprend que New York bat tous les records et est redevenue la «number one» en la matière: pour un magasin standard de 150 m2 dans le haut de la 5e Avenue, il faut débourser l’équivalent de près de 4,5 millions d'euros par an. La Big Apple détrône ainsi Causeway Bay à Hong Kong, où une diminution de loyer de 6,8% a été enregistrée par rapport à 2013.

Plus près de nous, dans la rue Neuve à Bruxelles et le Meir à Anvers, les loyers ont légèrement diminué par rapport à 2013. La valeur locative moyenne est de l’ordre de 1.750 euros/m²/an, ce qui place la Belgique à la 35e place, trois rangs devant Luxembourg.

Les Champs-Élysées, malgré une augmentation de 40% en 2013 suivie d’une stabilisation cette année, conservent leur troisième place mondiale. Juste devant New Bond Street à Londres, dont les prix ont fait un bond, justement, de 4,2% en 2014.

Un segment très convoité

Thierry Debourse, qui dirige le département Location commerciale en Belgique et au Luxembourg chez Cushman & Wakefield, observe que «tandis que la plupart des pays du monde ont noté une baisse prononcée des loyers au cours des dernières années de crise, l'immobilier commercial belge et luxembourgeois est ressorti de la bataille en affichant une stabilité exceptionnelle».

L'officine, depuis 2013, a constaté une légère correction dans la plupart des villes locales «car le chiffre d’affaires des retailers s’est retrouvé sous pression. Mais l’immobilier commercial reste chez nous, sans aucun doute, le segment immobilier le plus convoité», conclut Thierry Debourse.