Outre un réaménagement complet des voies et un repositionnement des quais, la gare de Bettembourg se verra notamment dotée d’un deuxième accès depuis le parking vers les quais. (Photo: Geoportal)

Outre un réaménagement complet des voies et un repositionnement des quais, la gare de Bettembourg se verra notamment dotée d’un deuxième accès depuis le parking vers les quais. (Photo: Geoportal)

Régulièrement pointée du doigt par les usagers en raison des nombreux dysfonctionnements qui parsèment la circulation des trains, la gare de Bettembourg fera l’objet d’une refonte quasi complète. Évoquée en quelques mots fin juin en marge de la présentation des nouveaux horaires des CFL par Marc Wengler, directeur général des Chemins de fer luxembourgeois, l’information a été détaillée mardi par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, dans une réponse parlementaire.

Indiquant que «les études d’avant-projet (…) sont en cours», le locataire de la Héichhaus précise que le chantier consistera en «un réaménagement complet du plan des voies, un repositionnement des quais, un élargissement du souterrain existant et des escaliers donnant du souterrain vers les quais, un deuxième accès depuis le parking vers les quais avec ascenseurs et escaliers, des bandes podotactiles pour les personnes malvoyantes, des marquises sur tous les quais, des protections acoustiques, un renouvellement de l’éclairage, des caméras de surveillance, des bornes SOS et un affichage en temps réel des départs des trains».

Croissance de 60% du trafic entre 2005 et 2015

Ce que le directeur général des CFL avait résumé en affirmant que le site allait être transformé «en gare moderne, ce qui est loin d’être le cas actuellement». Qualifiés «d’intervention d’envergure», les aménagements à venir s’inscrivent dans la mise en service de la nouvelle ligne Bettembourg-Luxembourg et son raccordement au réseau actuel. Une opération qui s’accompagnera de l’installation d’un nouveau poste directeur et d’un nouveau système d’aiguillage, capable de gérer le trafic passagers et marchandises, réparti sur trois fois deux voies à l’entrée de la gare et deux fois deux voies à la sortie.

La mise en place d’un tel chantier, sur un axe qui a connu une croissance de 60% entre 2005 et 2015, obligera les CFL à intervenir en plusieurs étapes. La première interviendra en 2017 avec «la mise à disposition d’un réseau wifi gratuit», suivie en 2018 de «la mise en service d’un système d’informations voyageurs en temps réel par affichage et messages sonorisés complètement automatisé» et «la réalisation d’un deuxième accès depuis le parking vers les quais». Ce dernier point se fera via la mise en place d’une passerelle, car «réalisable sans grandes perturbations pour le trafic et facilement adaptable à la future situation des nouveaux quais».

Aucun détail sur la planification prévue au-delà de 2018 – date de la fin de cette législature - n’a toutefois été fourni. Selon Marc Wengler, ces travaux doivent pourtant «s’étaler dans le temps pour des raisons d’organisation afin de réduire au maximum les perturbations». Soit jusqu’en 2023, selon les prévisions fournies en juin dernier.