Les conclusions du rapport commandité par les deux chambres professionnelles ne plaident pas en faveur d'une fusion, comme le souhaitait Étienne Schneider. (Photo: Benjamin Champenois/archives)

Les conclusions du rapport commandité par les deux chambres professionnelles ne plaident pas en faveur d'une fusion, comme le souhaitait Étienne Schneider. (Photo: Benjamin Champenois/archives)

Voulue dans «une optique de modernisation de l’État et de ses auxiliaires» et d’«une plus grande efficacité et proximité avec les administrés», la création possible d’une future entité unique rassemblant Chambre de commerce et Chambre des métiers semble s’éloigner. Annoncée en janvier 2014 par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, l’idée ne devrait pas voir le jour, selon les conclusions du rapport d’«un expert étranger», mandaté par les deux chambres professionnelles.

Évoquées dans une réponse parlementaire du ministre de l’Économie publiée vendredi, les conclusions indiquent qu’«en raison des spécificités des deux chambres actuelles quant à leur structure et leur mode de fonctionnement, il ne serait pas judicieux de forcer la création d’une chambre unique». Un message clair, qui reprend notamment l’avis de la Fédération des artisans et de la Chambre des métiers, mais qu’Étienne Schneider tempère en assurant que cette mesure reste, à ses yeux, «la voie la plus judicieuse en absolu».

Améliorer la visibilité et l'efficacité des deux Chambres.

Étienne Schneider, ministre de l'Économie

Désireux de réformer les deux institutions en charge des différents secteurs de l’économie – à l’exception de l’agriculture -, le ministre de l’Économie indique que l’étude commanditée «s’est attachée à dégager (…) les synergies possibles et à proposer des pistes de coopération plus poussées». Parmi elles, la possible création d’une Haute École de l’économie, qui proposerait à côté de l’Uni une formation de niveau bachelor, des collaborations étroites en matière de formation professionnelle ou bien encore la mise en place d’un guichet unique pour les entreprises.

Malgré des conclusions peu favorables au projet de fusion, les réflexions autour d’un rapprochement plus grand des deux chambres vont se poursuivre, assure le ministre. Objectif: «Établir un catalogue précis et concret des domaines et des mesures permettant, entre autres, d’améliorer leur visibilité, d’augmenter leur efficacité, d’améliorer leur offre de formation, leur soutien et leur assistance aux entreprises et aux investisseurs.»

À ce jour, la principale coopération formelle entre les deux instances se situe au sein du réseau Enterprise Europe Network, mis en place avec Luxinnovation.