L’affaire SchoolLeaks n’a pas commencé le 18 mars, mais en février déjà – avec une erreur informatique du ministère de l’Éducation nationale. Par la suite, les corrigés des tests d’orientation du fondamental vers le secondaire étaient accessibles pour des enseignants pendant un certain temps. Et encore, la lettre du Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques, en charge de l’organisation de ces épreuves décisives dans le cycle 4.2., qui était envoyée une semaine avant la date des épreuves à environ 200 enseignants du secondaire, montre bien à quel point la procédure de ces épreuves est laxiste. Tout le monde savait depuis des années qu’il y avait des failles de sécurité énormes dans la distribution et le stockage des tests qui sont entreposés dans des armoires non fermées dans les écoles et donc accessibles à tout le monde. Ce laxisme était critiqué en interne dans le passé, par des fonctionnaires du ministère de l’Éducation. Sans conséquences. Ce sont les enfants, convoqués à répéter les épreuves, qui paient le prix pour une pratique irresponsable et non professionnelle des adultes.

Avec son numéro de demain, 27 mars, le Land publie un supplément de 12 pages sur l’éducation.

Questions d’expansion

Quatre candidats – PLG avec 7FM, Radiolux (Edita avec MustFM), Lor’FM et NRJ – ont postulé pour reprendre la fréquence radio à haute puissance 107,7 avec une radio commerciale francophone, comme le stipulait l’appel à candidatures du gouvernement publié le 5 janvier. L’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel, Alia, vient d’envoyer son avis au ministre d’État et ministre des Médias Xavier Bettel (DP), qui le soumettra, avec les dossiers de candidature, au gouvernement réuni en conseil lors d’une de ses prochaines réunions. Aux ministres de trancher quel concept remportera l’ancienne fréquence de DNR pour y lancer une radio grand public alliant information et animation. Or, les concepts se ressemblent. Après le projet avorté de RTL2, RTL n’était pas candidat à se lancer dans un programme en français, Alain Berwick, son directeur, jugeant la cible trop restreinte.

Incorporated

Il y a grosso modo deux manières de voir le droit des sociétés luxembourgeois: soit comme un droit flexible, élégant, qui permet beaucoup d’inventivité; soit comme un droit obsolète et opaque, plein de zones grises et d’insécurités juridiques. Au Luxembourg, le droit des sociétés restait pareil à lui-même. Un long sommeil, interrompu sporadiquement par l’une ou l’autre directive européenne transposée à chaque fois dans sa variante la plus libérale. Le Land décrit comment l’Université du Luxembourg, les grands cabinets d’avocats et quatre députés (tous par ailleurs avocats d’affaires) ont tenté de moderniser le droit des sociétés. Et pourquoi la place financière rêve du Delaware.

La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosque dès vendredi.