D’autres s’y sont brulé les doigts avant lui. Mais Gerard Lopez, président de Renault F1, reconnaît aujourd’hui que la Formule 1 nécessite des investissements plus lourds qu’anticipés.
«Sur le plan commercial tout va bien, mais au niveau des investissements, nous sommes au-delà de ce que nous avions prévu de faire», a-t-il reconnu dans une interview à Autosport, un hebdomadaire britannique spécialisé dans la course automobile. Le budget de l’écurie pour la saison 2010, qui a débuté en mars, avait été évalué à environ 200 millions d’euros.
Genii Capital
Le 16 décembre dernier, la société d’investissement Genii Capital qu’il préside et qu’il a constituée en juillet 2008 avec son compère Eric Lux, annonçait la prise d’une participation importante au sein de Renault F1 Team Ltd afin de «donner à l’équipe la stabilité et les ressources nécessaires à sa réussite future». Il s’agissait d’une prise de contrôle, à hauteur de 75% du capital.
«Nous ne sommes probablement pas loin des meilleures écuries, car nous avons conservé l’effectif de 500 personnes et avons recruté du personnel supplémentaire», ajoute le fondateur et associé de Mangrove Capital Partners. Ce fonds est notamment connu pour avoir financé les débuts de Skype, l’opérateur de téléphonie sur internet.
Résultats satisfaisants
«Nous savions au départ que la voiture était lente. Nous nous sommes engagés dans des investissements différents de ce qui était prévu. Il y a eu de nouveaux développements presque à chaque course...», ajoute Gerard Lopez qui affiche par ailleurs sa confiance pour 2011.
Selon des rumeurs, Renault pourrait décider de remonter au capital de l’écurie, dont les résultats ont été plutôt satisfaisants cette saison, avec une cinquième place au classement des constructeurs.