Donald Trump espère créer d’ici 2020 un nouveau commandement de l’espace sur le modèle des commandements géographiques existants. (Photo: 0meer)

Donald Trump espère créer d’ici 2020 un nouveau commandement de l’espace sur le modèle des commandements géographiques existants. (Photo: 0meer)

Le traité de l’espace datant de 1967 impose une utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes. Pourtant, l’espace tend à devenir un théâtre de confrontations. Depuis que la Chine, à l’instar de la Russie et des États-Unis, est parvenue en janvier 2007 à détruire un de ses satellites en orbite basse avec un missile lancé depuis le sol, les tensions politiques se sont accrues.

Chacun cherche à protéger sa flotte de satellites, devenus des outils indispensables pour la communication et le pilotage au sol des actions des forces de sécurité (observation, coordination et sécurisation des forces armées engagées sur le terrain, guidage GPS des missiles téléguidés, etc.). Frapper les satellites de l’ennemi reviendrait à le priver de ses yeux et de ses oreilles!

Objectif n°1: surveiller et protéger les satellites

Dans cette guerre spatiale qui ne veut pas dire son nom, trois types de stratégies se mettent en place. La première est l’observation de l’espace. Les grandes nations spatiales sont en train de mettre en orbite des satellites qui en surveillent d’autres. La deuxième repose sur la protection massive de ces satellites.

À l’avenir, des armes à énergie dirigée, comme les lasers, les micro-ondes à forte puissance et les brouilleurs électromagnétiques seront de plus en plus utilisés. La troisième voie consiste à développer des techniques et des forces de neutralisation des satellites. C’est l’ambition affichée par le président américain avec son projet Space Force.

Donald Trump espère créer d’ici 2020 un nouveau commandement de l’espace sur le modèle des commandements géographiques existants. Ce projet verra-t-il le jour avant la fin du mandat présidentiel? Rien n’est moins sûr, le congrès ne semblant guère enclin à valider la vision de Donald Trump.

En Europe, la France en pointe sur la défense spatiale

Quant à l’Europe, elle ne dispose pas encore à l’heure actuelle de stratégie commune. Des trois pays de l’UE possédant des satellites militaires (France, Italie et Allemagne), seul l’État français se montre actif dans le domaine. Florence Parly, ministre des Armées, a ainsi dévoilé début septembre 2018 les grandes pistes de la future stratégie spatiale de défense française.

Le président Emmanuel Macron appelle, pour sa part, de tous ses vœux l’Union européenne à investir dans les systèmes de surveillance de l’espace via la multiplication des radars.