Vincent Rouaix: «Aujourd’hui, nous disposons d’une masse intéressante.» (Photo: David Laurent/Wide)

Vincent Rouaix: «Aujourd’hui, nous disposons d’une masse intéressante.» (Photo: David Laurent/Wide)

Monsieur Rouaix, pourquoi avoir acheté Arès?

«Lorsque j’ai pris la présidence de GFI en juin 2009, nous avons déterminé plusieurs phases afin de progresser. Nous avons d’abord recentré nos efforts sur des parts de marché stratégiques notamment en Italie et en Allemagne. Aujourd’hui, nous considérons que le travail de repositionnement et de réorganisation visant à mettre en place le projet de transformation est bien entamé.

Le rachat d’Arès est avant tout symbolique. Ses responsables sont convaincus que les fondamentaux sont là pour repartir vers une évolution externe. Nous allons donc pouvoir progresser avec de la croissance organique et une amélioration des résultats. Après la phase de recentrage, place à la croissance.

La complémentarité entre le groupe GFI et Arès était-elle une priorité?

«Absolument! Au niveau de l’opérationnel, au point de vue des actifs d’Arès, il y en avait un certain nombre qui nous intéressait de manière significative. Ils s’inscrivent notamment dans une complémentarité géographique, qui concerne notamment le Luxembourg. Nous allons y disposer d’un socle qui va nous permettre d’implémenter les lignes de business adaptées au marché comme la banque, la technologie, le collaboratif, ou encore la partie infogérance.

Cette complémentarité entre nos activités en France et au Luxembourg était naturelle. Aujourd’hui, nous constatons déjà une belle interaction et nous disposons d’une masse intéressante qui fait que nous allons structurer nos activités pour pousser nos lignes de force par rapport au marché.

Nous sommes supportés par la Belgique, mais également par la France toute proche, de façon à être capables de bénéficier du savoir-faire dans la banque et la finance. Le Luxembourg est vraiment un axe important au cœur de notre stratégie de développement.

En quoi l’activité d’Arès est-elle importante dans cette politique de croissance?

«Dans les actifs d’Arès, certains éléments nous intéressaient beaucoup. Je pense, entre autres, à un gros pôle retraite, avec un savoir-faire où nous n’étions pas suffisamment positionnés en France. Le pôle infrastructure, dont l’activité d’Arès Luxembourg fait partie, est aussi important. Il s’agit d’une activité du secteur public qui vient conforter notre positionnement. Nous avons une stratégie claire à ce sujet. Enfin, le socle produits et solutions dédiés au secteur du métier de la santé est un sujet primordial. Nous allons donc fédérer autour des produits Arès à travers l’Europe.

Qu’en sera-t-il de l’activité au Luxembourg?

«Comme je le disais, cette acquisition permet à GFI d’atteindre une masse critique au Luxembourg. Combinée à notre statut PSF, la reprise nous permet de continuer à conquérir le marché et à augmenter la présence de nos compétences-clés dans le développement, l’infrastructure, la consultance et la formation.

Nous allons, ici, nous concentrer sur les institutions européennes, le secteur financier et le secteur public, avec des services relatifs à l’application development, essentiellement basés sur les nouvelles technologies comme Java et Microsoft, ainsi que sur les formations IT.

Et en termes de chiffres?

«Nous conservons 404 des 457 employés en France, et les 29 collaborateurs au Luxembourg. GFI y double ainsi ses effectifs et passe de 30 à 60 collaborateurs. La reprise d’Arès s’élève à 2,9 millions d’euros. Nous nous attendons, pour 2011, à un chiffre d’affaires de 28 millions qui pourrait passer à 32 millions l’année prochaine.»