Patrick Risch: «Notre passion doit être reconnue comme un vrai métier.»  (Photo: Luc Deflorenne )

Patrick Risch: «Notre passion doit être reconnue comme un vrai métier.»  (Photo: Luc Deflorenne )

Monsieur Risch, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois?

«Le Prolight & Sound est le plus important salon de notre secteur. Chaque année, les acteurs mondiaux de la technique événementielle se retrouvent à Francfort pour découvrir les nouveautés des fabricants et pour discuter de vive voix.

897 exposants et 42.267 visiteurs, dont 21.515 Allemands et 20.752 internationaux. Et cette année nous y avons exposé notre scène mobile smartStage180, la plus grande du genre en Europe.

Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance?

«Depuis ses débuts, notre société est en croissance permanente. D’année en année, nous investissons des montants substantiels pour agrandir et moderniser notre parc de matériel son, lumières, vidéo, scène… et nous n’arrêtons pas de compléter nos services.

Au départ, notre grande passion était la ‘lumière’. Nous avons ajouté rapidement un département de sonorisation et plus tard celui de la projection vidéo. En 2006, nous avons élargi notre gamme avec des scènes extérieures (nous disposons aujourd’hui de 15 structures) puis, en 2010, nous avons créé notre département de construction de stand et enfin, en 2012, nous avons commencé à louer du mobilier design/lumineux.

En 2014, nous avons ouvert un département spécialisé en communication audiovisuelle (création de films, vidéo, animations 3D, etc.). Des nouveaux projets et services pour l’automne 2015 et l’année 2016 sont en préparation… Nous essayons en permanence de rester à l’écoute, pour pouvoir offrir un service haut de gamme et clé en main.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter?

«Au début, il était difficile de faire comprendre à nos interlocuteurs que notre travail est un métier! Le technicien événementiel n’était pas encore reconnu dans la Grande Région. La vision extérieure de beaucoup de personnes qui prévalait à l’époque était que nous exercions une sorte de ‘hobby’ le week-end en étant en route avec des orchestres ou en organisant des soirées DJ pour les étudiants. J’ai toujours pensé que notre passion devait être reconnue comme un vrai métier. 15 ans plus tard, il est encore difficile de recruter de ‘vrais’ techniciens événementiels, d’autant plus qu’au Luxembourg, dans notre secteur, la formation est inexistante.

Par conséquent, nous devons investir beaucoup d’efforts et un budget substantiel dans la formation continue de nos équipes. Le candidat idéal possède une grande expérience dans l’exercice de ce métier et il est très difficile de trouver des personnes qui répondent à ce critère.

Quel type de manager êtes-vous?

«Je ne me vois pas forcément comme un manager de la ‘vieille’ école, mais plutôt comme un coach de nos équipes. Les portes de mon bureau sont toujours ouvertes et je discute beaucoup avec nos responsables.

Quelles sont vos principales qualités?

«Le sens du learning by doing. Si je m’intéresse à quelque chose, je suis capable de m’y mettre à fond, d’apprendre rapidement et de lancer de nouvelles idées.

Et vos principaux défauts?

«Je suis impatient.

Si vous aviez dû exercer un autre métier, qu’auriez-vous aimé faire?

«Architecte ou avocat.

Comment voyez-vous votre société dans cinq ans?

«Dans la continuité. Un prestataire de qualité capable de fournir un service complet à des prix raisonnables. Un prestataire clé en main: une personne de contact pour tous les besoins autour de l’événementiel.»