Gary Kneip, nouveau président de la CLC, avait provoqué les aveux de Jeannot Krecké il y a un an.  (Photo: archives paperJam)

Gary Kneip, nouveau président de la CLC, avait provoqué les aveux de Jeannot Krecké il y a un an.  (Photo: archives paperJam)

Alors que ni la Fedil ni les organisations syndicales n'ont encore commenté l'annonce de la démission de Jeannot Krecké, la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce) vient de réagir pour s'étonner de ce départ, annoncé en pleine période de crise et en pleine Tripartite:

«C’est avec un certain étonnement que la CLC prend note de la future démission de M. Jeannot Krecké de ses fonctions de ministre de l’Economie. Nous regrettons qu’un homme politique, avec lequel la CLC a eu l’occasion de travailler de manière constructive et ouverte dans de nombreux dossiers, se retire de la vie politique, alors que les partenaires sociaux sont engagés à composer en tripartite une politique de défense de nos intérêts économiques et sociaux au moment où l’Europe et notre pays traversent un contexte économique et financier excessivement précaire», commente l'organisation aujourd'hui présidée par Gary Kneip.

Dernières semaines

«Nous ne pouvons qu’espérer que M. Jeannot Krecké maintiendra sa manière directe et pragmatique durant les dernières semaines de son mandat, contribuant à rétablir la compétitivité ébranlée de nos entreprises, qui à l’avenir se verront exposées à une concurrence davantage plus rude de la part de nos voisins européens. Ceci étant dit, la CLC souhaite à M. Krecké une pleine satisfaction dans ses futurs engagements privés», poursuit-elle.

Le ministre a prévu de quitter ses fonctions le 1er février et de tenir ses engagements d'ici là.

On se souvient que c'est justement à une question de Gary Kneip, CEO de SecureIT et pas encore président de la CLC à l'époque, que Jeannot Krecké avait répondu il y a un an, lors d'une table ronde du paperJam Business Club: «Je devrais démissionner.» Un aveu qui avait déjà semé le doute sur les réelles motivations du ministre socialiste à rester au gouvernement.

Les partis d'opposition (DP, Verts...) ont également réagi au départ du ministre en dénonçant le «désordre» qui règne au sein du gouvernement, en pleine crise économique.