Selon Abbes Jacoby, les discussions entre le DP et Déi Gréng autour de l’hégémonie du CSV ont débuté l’année de la reconduction de la coalition à Luxembourg-ville, dirigée par le duo Paul Helminger-François Bausch. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Selon Abbes Jacoby, les discussions entre le DP et Déi Gréng autour de l’hégémonie du CSV ont débuté l’année de la reconduction de la coalition à Luxembourg-ville, dirigée par le duo Paul Helminger-François Bausch. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Cinq ans après la mise en place d’une triple coalition inédite, sur le point d’être renouvelée, les langues se délient enfin. Interrogé dimanche par nos confrères de la radio 100.7, Abbes Jacoby, ancien secrétaire de fraction Déi Gréng, indique que des discussions en vue de former une coalition entre les écologistes et les libéraux avaient été menées «entre 2011 et 2013».

Baptisées «Pizza Connexion», ces dernières rassemblaient François Bausch, Camille Gira, Félix Braz, Sam Tanson et Abbes Jacoby côté Déi Gréng, Claude Meisch, Paul Helminger et Dan Theisen côté DP. Sans oublier Norbert Becker et Lucien Emringer en tant que membres de la société civile. «Un cercle d’amis», assure l’ancien membre de la fraction Déi Gréng et actuel conseiller communal à Ettelbruck.

«Vives tensions» dans la coalition CSV-LSAP

La «bonne entente» en vigueur depuis 2005 au sein du conseil échevinal de Luxembourg-ville, la recherche d’une «solution pour faire avancer le Luxembourg» ou «la position dominante» du CSV auraient ainsi été quelques-uns des éléments qui ont poussé à l’instauration de ces réunions informelles, en 2011. Année notamment de la reconduction de l’alliance DP-Déi Gréng dans la capitale. Toujours selon Abbes Jacoby, le LSAP n’aurait pas été informé de ces discussions dès leur mise en place, les socialistes étant alors au pouvoir comme «junior partner» du CSV depuis 2004.

Des propos qui complètent les informations contenues dans le livre de Christoph Bumb, publié en 2015. Ce dernier assurait que les discussions concrètes en vue de la mise en place d’une alliance inédite entre DP-LSAP et Déi Gréng s’étaient déroulées «deux à trois mois avant les élections». Un basculement des socialistes lié aux «vives tensions» présentes au sein de la coalition et concentrées notamment autour de la personne de Jean-Claude Juncker, alors Premier ministre depuis 18 ans. Qu’il s’agisse de sa gestion de l’affaire Srel, des clivages apparus lors de la mise en place du budget 2012 ou bien encore des ratés autour du projet d’implantation du stade national à Wickrange-Livange.