Laurence Sdika a été choisie par la Chambre de commerce pour sa connaissance des relations diplomatiques bilatérales. (Photo: Chambre de Commerce)

Laurence Sdika a été choisie par la Chambre de commerce pour sa connaissance des relations diplomatiques bilatérales. (Photo: Chambre de Commerce)

Avec l’aide du gouvernement, la Chambre de commerce se dote d’une représentation permanente à Paris. «Nous voulons aider les entreprises et surtout les PME qui éprouvent des besoins en exportation, mais qui n’ont pas forcément les ressources nécessaires pour démarcher à l’étranger», déclare Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce. «Le gouvernement met à notre disposition un local de travail au sein de l’Ambassade du Luxembourg à Paris.» Parallèlement la Chambre de commerce a pris en charge l’engagement d'une nouvelle collaboratrice.

Experte du sérail français

C’est vers Laurence Sdika, 35 ans, que la Chambre de commerce s’est tournée pour assurer cette mission parisienne, mais à portée nationale dans l’Hexagone. Détentrice d’une maîtrise en droit et d’un DEA de droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle, elle travaillait depuis 2008 à l’Ambassade d’Israël à Paris en tant que «trade officer». Elle a aussi occupé de 2003 à 2008 une fonction de juriste en propriété intellectuelle auprès de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA).

Ces expériences lui ont permis de s’approprier les rouages des relations bilatérales diplomatiques et d’affaires notamment via l’organisation d’événements.

«Laurence connaît bien le marché français et nous sommes occupés à lui dispenser une formation intensive afin qu’elle peaufine ses connaissances de la réalité luxembourgeoise», ajoute Carlo Thelen. «Nous ambitionnons, par sa présence à Paris, de faciliter les contacts économiques en matière de biens et de services, mais aussi de rétablir quelque peu l’image du Luxembourg, loin des clichés de fraude.»

Succès à Berlin, ambitions bruxelloises

Le choix d’établir un bureau permanent à Paris s’inscrit dans la continuité d’une démarche entreprise depuis 2011, date d’une implantation similaire à Berlin avec Cindy Tereba.

«Nous pouvions potentiellement ouvrir des antennes dans différents pays porteurs, mais nous avons considéré qu’il était intéressant de nous renforcer en premier lieu au sein de nos principaux marchés clients que sont l’Allemagne et la France», ajoute Carlo Thelen.

Troisième partenaire économique historique du Grand-Duché, la Belgique semble être le prochain pays vers lequel la Chambre veut intensifier ses contacts. Même si un troisième copier-coller ne devrait pas forcément se présenter dans ce cas.

«Nous réfléchissons, en collaboration avec l’UEL, à renforcer les plateformes de lobbying dont nous disposons à Bruxelles», ajoute Carlo Thelen. «Nous pensons donc à la création d’un poste qui coordonnerait davantage les actions de chacun et qui œuvrerait en faveur des relations économiques entre les deux pays.»

Tout comme en France, il serait aussi question d’image. Car comme le fait remarquer le nouveau patron de la Chambre de commerce, «l’intérêt de la Belgique est important pour le Grand-Duché, bien que notre pays reste méconnu dans ses spécificités de l’autre côté de la frontière».