À partir de ce lundi, le siège social de la Bourse de Luxembourg et de sa filiale Fundsquare se trouve dans l’immeuble «Aurora» sis au 35A, boulevard Joseph II. Ces locaux d'une surface de 4.300 m² sont dorénavant entièrement occupés par les 200 employés, externes et internes, du Groupe Bourse de Luxembourg.
Robert Scharfe, CEO et président du comité de direction, explique les tenants de cet événement: «Ce déménagement met fin à une situation où les collaborateurs étaient répartis sur trois sites au centre-ville, à savoir à l’ancien siège avenue de la Porte-Neuve, rue du Curé et rue Beaumont. Cette configuration était génératrice d’inefficiences, tant au niveau de la communication qu’au niveau opérationnel.»
Pour l’intéressé, le nouvel immeuble (pensé par l'atelier Architecture et urbanisme 21 / Worré & Schiltz, l'aménagement intérieur et l'agencement ont eux été planifiés par le bureau Jim Clemes, Atelier d'Architecture et de Design) représente «un outil de travail moderne qui donnera également à la Bourse la visibilité vers le monde externe conforme à son image d’opérateur important de la place financière de Luxembourg.» Il est vrai que, recluse dans le bas de l’avenue de la Porte-Neuve et dépourvue de pignon sur rue, la Bourse de Luxembourg ne reflétait pas l’image de centre d’excellence et d’innovation financières que ses représentants veulent lui attribuer.
Un lieu chargé d'histoire
Son identité visuelle tenait en fait principalement à son emblématique porte d’entrée.
Celle-ci sera récupérée et intégrée à une place de choix dans le nouvel immeuble. Les parties de l’ancien siège dont la Bourse est propriétaire seront mises en vente le moment venu. L’immeuble Aurora est, lui, loué.
La Bourse de Luxembourg a été créée juridiquement en 1928, mais avait pris pied dans ses locaux du 11 de la rue de la Porte-Neuve le 6 mai 1929. Un lieu chargé d’histoire, et pas seulement architecturale. Financièrement, la Bourse de Luxembourg s’est fait connaître en étant la première à lever un emprunt international ou en cotant des produits quelque peu exotiques, comme des véhicules de titres émis par des sociétés collectant les revenus futurs générés par la vente de caisses de champagne, par les guichets et le merchandizing du club de football de la Fiorentina ou encore par les royalties du chanteur David Bowie.
À l’heure du déménagement boulevard Joseph II, Robert Scharfe reste pour le moins énigmatique sur ce qui attend la Bourse de Luxembourg ces prochains mois. «Rappelons que les marchés financiers internationaux subissent des changements fondamentaux qui auront aussi leurs répercussions sur la place financière tout entière. La Bourse entreprendra alors les mesures et supportera les projets requis pour faire avancer les affaires de la place.» Des affaires à suivre donc…