À l'image de François Pauly, la Bil a le sourire.  (Photo: Eric Chenal / archives)

À l'image de François Pauly, la Bil a le sourire.  (Photo: Eric Chenal / archives)

La Bil annonce ce vendredi «une performance 2012 solide», à la suite de l’assemblée générale des actionnaires et de l’approbation des états financiers de la banque pour l’exercice 2012.

Ces chiffres 2012 sont bons, avec notamment une progression des actifs sous gestion de 10,4%, à 30 milliards d’euros. «Près des trois quarts de cette hausse ont été engendrés par des nouveaux flux d’entrée nets», souligne François Pauly, administrateur délégué de la Bil.

On note encore un accroissement des dépôts clients de 22,4% ou une augmentation des crédits (+4,3%), en particulier des crédits hypothécaires (+7,8%).

Un tournant

La fin de l’ère Dexia est bien finie. Pour les actionnaires (le fonds qatari Precision Capital et l’État luxembourgeois pour les 10% restants), les résultats 2012 signent un clair retour à la rentabilité: le résultat net est de l’ordre de 30 millions d’euros, le résultat hors éléments non-récurrents se montant à 78 millions.

«À l’occasion de son 156e exercice, la Bil réaffirme une fois de plus son soutien à l’économie nationale, notamment aux PME et au secteur de l’immobilier», souligne François Pauly. «Nous avons vécu un tournant historique en 2012, année de la renaissance et de l’indépendance retrouvée de cette banque saine et solide. Nos franchises commerciales ont affiché des résultats particulièrement solides et encourageants.»

Le conseil d’administration a d’ailleurs pris acte de belles performances de la banque au premier trimestre 2013, dépassant les prévisions initiales, en dépit du contexte délicat.

Plan de croissance stratégique

La Bil a donc retrouvé des couleurs. Et cela se voit à l’extérieur aussi: ses ratings long terme sont confirmés (A-) par les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s.

Bil n’entend évidemment pas s’endormir sur des lauriers recueillis. Le fameux plan de croissance stratégique, regardant l’horizon 2015 et porté par les actionnaires, ambitionne une expansion de la banque, en Europe, au Moyen Orient et en Asie du Sud-Est. «À ce jour, la banque a lancé plusieurs projets d’envergure qui lui permettront de saisir les nombreuses opportunités de développement qui se présentent à elle, aussi bien à l’échelle européenne qu’à l’échelle internationale», note le communiqué accompagnant les résultats 2012.

Bruxelles, Dubaï, Singapour et Luxembourg

Pour rappel, la Bil aura une succursale implantée à Bruxelles au 3e trimestre 2013, sous la houlette de Bernard Mommens (membre du comité de direction de la Bil). Une première succursale à Dubaï deviendra le nouveau hub d’activité de la banque dans la région du Golfe. La banque renforce aussi sa présence à Singapour, notamment via une offre ciblée destinée aux "High Net Worth Individuals".

Par ailleurs, la Bil, qui a compté 110 collaborateurs recrutés en 2012, annonce deux nouvelles nominations au comité de direction, à Luxembourg. Adrian Leuenberger, ancien membre du comité exécutif de Clariden Leu, Zurich, est désormais Head of International Private Banking. Et Marcel Leyers, fidèle cadre de la Bil, a été nommé Head of Corporate and Institutional Banking.