C’est fait. La Banque internationale à Luxembourg, l’emblématique BIL, est sortie du giron problématique de Dexia. Comme prévu, c’est un groupe d’investissement du Qatar, Précision Capital, qui s’est porté acquéreur.
Le montage financier est là aussi conforme à ce qui avait été annoncé, avec une participation de l’État luxembourgeois, à hauteur de 10 %. L’accord triangulaire a été signé, par le groupe Dexia en démantèlement, Précision Capital et le gouvernement.
Développement stratégique national et international
Le « faire-part » a été officialisé ce mardi matin, par le ministère des Finances. Le ministre Luc Frieden s’y déclare « satisfait de l’accord conclu ».
Le montant total de la transaction se monte à 730 millions d’euros. Et les investisseurs qataris sont donc détenteurs de 90 %. Cet accord « constitue une étape importante dans le développement stratégique de la BIL, pour ce qui est des perspectives nationales et internationales », conclut le communiqué du ministre Frieden.
Le groupe Dexia précise que la participation de la BIL dans Dexia Asset Management Luxembourg et RBC Dexia Investor Services Limited ne font pas partie du périmètre de cession de cette transaction. Le portefeuille de titres Legacy de Dexia Banque Internationale à Luxembourg ainsi que sa participation dans Dexia LDG Banque et Parfipar seront transférés à Dexia avant la clôture de la transaction.
Les parties ont convenu de conclure la partie légale finale de la transaction dans les semaines qui viennent. La transaction reste entre autres soumise à toutes les approbations réglementaires ainsi qu’à l’autorisation de la Commission européenne. Les partenaires sociaux seront tenus informés, assure le groupe Dexia, qui rappelle que la vente de la BIL fait partie des cessions envisagées par le groupe Dexia, annoncées le 20 octobre 2011.
À la relance
La BIL est ainsi censée consolider son « importance systémique » sur la Place financière de Luxembourg. Et l’accord devrait aussi rassurer les marchés, un peu refroidis ces derniers mois, d’abord par la chute de l’empire Dexia, victime collatérale de la crise de la dette, puis par les atermoiements dans le calendrier de reprise du fleuron luxembourgeois.
Il reste que les promesses ont été tenues. L’État luxembourgeois a largement contribué à dénicher un repreneur crédible pour la BIL. Qui, une fois la transaction finalisée par toutes les autorités de contrôle, va pouvoir, sous pavillon qatari et sous l’œil symbolique des 10 % de l’État, se consacrer à sa relance.