Pour le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, «l'ultimatum posé par la Commission n'est pas compatible avec le processus démocratique».  (Photo: DR)

Pour le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, «l'ultimatum posé par la Commission n'est pas compatible avec le processus démocratique».  (Photo: DR)

André Antoine, le président du Parlement wallon, a affirmé ce lundi matin au micro de la radio Bel RTL qu’il ne sera «pas possible de respecter l’ultimatum de l’Union européenne» concernant la signature par la Belgique de l’accord de libre-échange avec le Canada (Ceta).

La veille déjà, le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, avait rejeté cette demande de l’Union européenne à la Belgique d’indiquer – avant ce lundi soir – si oui ou non elle allait signer le Ceta, faute de quoi le sommet de signature prévu pour ce jeudi à Bruxelles serait purement et simplement annulé.

Paul Magnette s’est dit déçu par une nouvelle proposition transmise le jour même par la Commission européenne sur la protection des investissements – l’un des points de blocage de la Wallonie – qui visait à rassurer la région francophone pour permettre la signature de la Belgique.

À travers cette question de la protection des investissements, la Wallonie s’inquiète notamment des tribunaux arbitraux qui permettraient aux multinationales investissant dans un pays étranger de porter plainte contre un État adoptant une politique publique qu’elles estimeraient contraire à leurs intérêts.

Ce lundi midi s'est tenue une réunion de la dernière chance entre le gouvernement fédéral belge et toutes les entités régionales, réunion lors de laquelle les autorités wallonnes ont campé sur leurs positions.

À sa sortie de ce comité de concertation, le Premier ministre belge, Charles Michel, a déclaré «Nous ne sommes pas en état de signer le Ceta», un constat dont il a déjà fait part au président du Conseil européen, Donald Tusk, à charge pour ce dernier d'en informer aujourd'hui encore le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Devrait s'en suivre l'annulation du sommet de signature du Ceta, initialement prévue pour ce jeudi.