Au début du mois de juillet, la BCEE a inauguré ses nouveaux bureaux dans le bâtiment «19 Liberté», l'ancien château Arbed. (Photo: Eric Chenal / archives)

Au début du mois de juillet, la BCEE a inauguré ses nouveaux bureaux dans le bâtiment «19 Liberté», l'ancien château Arbed. (Photo: Eric Chenal / archives)

La BCEE a pu limiter la casse au premier semestre de l’exercice et s’en montre assez satisfaite. La Banque et caisse d’épargne de l’État a publié ses résultats pour la première moitié de l’année hier et a annoncé un résultat net de 151,4 millions d’euros.

Dans son communiqué, l’organisme financier admet qu’il s’agit d’un recul de 2,4% par rapport aux six premiers mois de 2015, mais que, dans le contexte actuel, il s’agit d’un chiffre «considérable».

Il note, en effet, que l’activité économique est restée soutenue au Luxembourg, mais que le secteur bancaire a particulièrement souffert de la poursuite de la politique d’expansion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et du niveau extrêmement bas des taux d’intérêt.

La banque explique ainsi que la hausse du volume des crédits accordés (+2,2% par rapport au 31 décembre 2015) et des dépôts reçus (+7,6% sur les six derniers mois) n’a que partiellement compensé l’effet des taux bas, parfois même négatifs.

Tendance baissière

Le produit bancaire connaît une baisse de 5,2% par rapport à la même période en 2015 pour s’établir à 320,1 millions d’euros; le résultat sur commissions est en baisse de 7,2%; le résultat sur instruments financiers a diminué de 25,9% (28 millions d’euros) et la marge nette d’intérêt glisse de 7%.

Les revenus de valeurs mobilières augmentent, eux, de 15,9% après la prise de participation dans le capital d’Enovos International et suite à la hausse des dividendes perçus de certaines participations stratégiques.

Les frais généraux sont aussi en hausse (+3,9%). Dans son communiqué, la BCEE note que la tendance est «en ligne avec les prévisions budgétaires» et qu’elle est due aux investissements dans des projets stratégiques, aux exigences croissantes en termes de réglementation et à la contribution annuelle de la banque au fonds de pension destiné au personnel.

Enfin, la BCEE, qui a participé au stress tests 2016 contrôlés par la BCE, estime que les résultats obtenus confirment la solidité de l’organisme financier détenu par l’État.