Le gouverneur de la banque centrale d’Autriche, Ewald Nowotny, propose également d’instaurer une TVA sur le bitcoin. (Photo: Licence C. C.)

Le gouverneur de la banque centrale d’Autriche, Ewald Nowotny, propose également d’instaurer une TVA sur le bitcoin. (Photo: Licence C. C.)

Si 2017 a été l’année de tous les records pour la plus célèbre des cryptomonnaies, son cours atteignant près de 17.000 euros avant Noël, 2018 pourrait ne pas lui être aussi favorable. Les banques centrales de plusieurs pays commencent en effet à critiquer de plus en plus ouvertement le modèle de cette monnaie qui échappe à toute régulation.

Dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, mercredi, l’un des membres du conseil des gouverneurs de la BCE suggère ainsi de lever l’anonymat des transactions. «Il suffirait d’appliquer la règle de base de toute transaction financière: chaque participant doit divulguer son identité», a expliqué le gouverneur de la banque centrale d’Autriche, Ewald Nowotny, repris par le Figaro. Et d’ajouter: «Nous avons besoin d’une TVA sur le bitcoin, qui n’est pas une monnaie.»

Vers l’instauration de nouvelles cryptomonnaies

Si la BCE cherche à brider le bitcoin, d’autres institutions financières empruntent des tactiques différentes pour enrayer son développement. La banque centrale d’Angleterre a confirmé en début de semaine qu’elle travaillait sur la création de sa propre cryptomonnaie, qui pourrait voir le jour cette année. Celle-ci sera indexée sur la livre sterling et porte déjà un nom provisoire: RS Coin. Selon le journal L’Écho, d’autres réflexions «poussées» dans ce domaine seraient également en cours au Canada, en Chine, en Inde ou en Suède.