Pour Mario Draghi, les euros qui coulent à flots, c’est fini. (Photo: Shutterstock)

Pour Mario Draghi, les euros qui coulent à flots, c’est fini. (Photo: Shutterstock)

La Banque centrale européenne a officiellement mis un terme ce jeudi à son programme de rachat d’actifs lancé en janvier 2015, ce qu’elle avait annoncé depuis plusieurs mois. Prévu pour soutenir l’économie de la zone euro, ce programme a permis d’injecter 2.600 milliards d’euros dans l’économie.

Mais son président, Mario Draghi, a quand même précisé que le «quantitative easing» fait désormais partie de la boîte à outils de la BCE et «peut être considéré comme potentiellement utilisable» en fonction des circonstances.

Cette vaste opération l’a amenée à acheter trop d’actions souveraines espagnoles, italiennes et françaises par rapport aux poids respectifs de ces États dans son capital. Un déséquilibre qu’elle entend réparer pour revenir à la clé de répartition initiale. Elle a en effet précisé que les titres arrivés à échéance seraient réinjectés dans des obligations des différents États, pour ne pas créer de déséquilibres, mais dans le respect de cette clé.

Prévisions en baisse

La BCE avait déjà également précisé qu’elle ne remonterait pas ses principaux taux directeurs avant l’automne 2019. Elle n’a donc pris aucune décision allant en sens contraire lors de la réunion des gouverneurs de ce jeudi.

Elle a par contre affiché un sentiment un peu moins optimiste par rapport à l’économie de la zone euro. Elle vient de ramener sa prévision de croissance pour 2018 à 1,9%, contre 2% encore prévus en septembre. Pour l’an prochain, elle a également fait glisser sa prévision d’un dixième de pour cent, de 1,8% à 1,7%.