Si l’on prend en compte les soldes démographiques naturel (décès et naissances) et migratoire (arrivées et départs), le Luxembourg a gagné 11.338 personnes en 2017. Il n’en fallait pas plus pour que la population totale du Grand-Duché dépasse un nouveau seuil historique et s’approche encore un peu plus du million annoncé pour 2060.

Sans surprise, c’est l’immigration qui alimente cette croissance continue. Et ce sont les Français qui ont constitué le plus gros des arrivées nettes, avec 1.959 nouveaux ressortissants enregistrés l’année dernière. Ils devancent les Portugais (888), les Italiens (1.046), les Belges (603) et les Allemands (300).

Des étrangers généralement plus jeunes

Cette immigration a pour conséquence de rajeunir le Luxembourg. Les étrangers, qui représentent 48% de la population, sont en effet «significativement» plus jeunes que les Luxembourgeois, souligne le Statec.

«L’âge moyen pour les femmes luxembourgeoises est de 42,8 ans contre 37 ans pour les femmes étrangères», détaille le bureau de la statistique. «Pour les hommes luxembourgeois, l’âge moyen s’élève à 40,3 ans contre 36,9 ans pour les hommes étrangers.» Au 1er janvier 2018, la moyenne d’âge globale au Grand-Duché était ainsi de 40,1 ans pour les femmes et de 38,6 ans pour les hommes.

Davantage de naissances luxembourgeoises

Le Statec pointe par ailleurs la composition de la pyramide des âges, qui révèle que les étrangers sont surreprésentés dans les classes d’âge de 30 à 49 ans. Une situation qui s’inverse à partir de 50 ans, où les Luxembourgeois deviennent plus nombreux. En d’autres termes, la majorité des étrangers sont des actifs.

En ce qui concerne les naissances, il est à noter que celles-ci sont reparties à la hausse en 2017, par rapport à 2016, pour atteindre 6.174 (+2%). Une évolution «exclusivement due aux naissances luxembourgeoises», indique le Statec, qui observe que le nombre de nouveaux-nés étrangers a diminué de 1%.