Le siège historique de Credem, dans la ville de Reggio d’Émilie, en Italie. (Photo: Credem.it)

Le siège historique de Credem, dans la ville de Reggio d’Émilie, en Italie. (Photo: Credem.it)

Après Hapoalim et Nordea en début d’année, et plus récemment Caixa Geral de Depósitos, c’est au tour de la banque italienne Credem de fermer ses activités au Luxembourg. Présent au Grand-Duché depuis 1999 et le rachat du Banco di Napoli, le groupe a annoncé aux syndicats fin juillet vouloir mettre fin à ses activités. 15 personnes travaillaient pour l’établissement au Luxembourg.

Dans un communiqué commun envoyé à la presse lundi, l’Aleba, le LCGB-SESF et l’OGBL-SBA affirment toutefois que les négociations ont échoué et que l’Office national de conciliation (ONC) a été saisi. Une première réunion doit avoir lieu mardi à 14h30.

20 ans d’ancienneté en moyenne

Les syndicats se disent «révoltés» par les méthodes de travail de la direction. Selon eux, les propositions d’indemnités qui ont été faites sont «ridicules». «Nous avons fait une comparaison avec des plans sociaux d’établissements à peu près similaires qui ont eu lieu sur la Place ces derniers temps, et ce que propose Credem est bien en dessous de la moyenne», explique Eddy Girardi, de l’Aleba.

Un employé de la banque qui a préféré garder l’anonymat a même qualifié le montant des indemnités proposées d’«insultant». «La moyenne d’ancienneté dans l’établissement est de 20 ans. Certains travaillent dans la banque depuis 33 ans et sont proches de la retraite», ajoute Eddy Girardi. «Il sera très difficile pour eux de retrouver un travail dans le secteur.»

Un employeur reconnu

Contactée par Paperjam, la direction locale de l’établissement a fait savoir qu’elle n’était pas autorisée à prendre position. La maison mère, située à Reggio d’Émilie, en Italie, a, quant à elle, décliné tout commentaire.

À noter que le groupe Credem garde une présence au Luxembourg avec sa société de gestion Euromobiliare AM SGR, qui emploie 12 personnes.

Hasard du calendrier, le groupe Credem, qui embauche plus de 6.000 personnes, a publié mercredi dernier ses résultats consolidés pour le premier semestre 2018. Si son profit net est en légère baisse par rapport à l’année dernière, l’établissement se vante d’avoir embauché 177 personnes depuis janvier, dont 74% de jeunes, et reçu des certifications des organismes Top Employers Institute et Great Place to Work.