Les produits de Dono sont réalisés à partir d’une bâche de chantier. (Photo: www.hello-dono.lu)

Les produits de Dono sont réalisés à partir d’une bâche de chantier. (Photo: www.hello-dono.lu)

C’est le fruit d’une entente fructueuse portée par plusieurs partenaires et pilotée par Coopérations Wiltz, une entreprise socioculturelle qui emploie et développe le potentiel de personnes atteintes d’un handicap. Au départ, l’idée est simple: ne pas mettre au rebut la grande bâche qui a servi à cacher le pont Adolphe pendant la durée des travaux de restauration, mais la réutiliser de manière vertueuse. Le procédé n’est pas nouveau, et des sociétés telles que Freitag ont même réussi à créer un vrai business model autour de ce principe. Mais ce qui est intéressant de souligner ici, c’est que l’intervention porte, en plus de la valeur upcycling, une dimension sociale. Les produits réalisés à partir de la bâche sont assemblés par des personnes sur la voie de la réinsertion par le travail et qui participent à des «ateliers de travaux protégés».

À leurs côtés, plusieurs entrepreneurs: la designer Julie Conrad qui a dessiné les produits, et les agences de communication Accentaigu et Mediamind. À cela s’ajoute le MDDI, maître d’ouvrage des travaux du pont Adolphe et donc propriétaire de la bâche, et le groupe CK, qui a imprimé la bâche. Après plusieurs obstacles administratifs qu’il a fallu surmonter, la grande bâche de 10.000m2 a pu être déposée pour servir de matière première à la confection de sacs à main, abat-jour pour suspensions et sacs à vélo, qui tous sont des produits uniques puisque différents en fonction de la section de bâche avec laquelle ils ont été confectionnés. Le projet Dono introduit des notions relatives à l’économie circulaire, telles que perpétuer la durée de vie des matériaux, l’éco-conception et la consommation responsable. Avec une telle démarche, il est possible de rendre attentifs les entreprises et les consommateurs sur les matériaux dont on n’a plus besoin et d’influer sur leur comportement pour adopter une approche plus responsable. Les produits de la première collection, «e Stéck vun der Bréck», sont en vente à la House of Luxembourg, sur le marché des créateurs et via leur e-shop.