Pour Georges Bock, managing partner de KPMG, quand on fait bien les choses, on arrive à de bons résultats. (Photo: DR)

Pour Georges Bock, managing partner de KPMG, quand on fait bien les choses, on arrive à de bons résultats. (Photo: DR)

KPMG a fait le choix, il y a deux ans, c’est-à-dire lorsque Georges Bock est arrivé à la tête de la firme, d’être en avance sur ses compétiteurs en investissant beaucoup dans ses gens et énormément dans l’expertise, la technologie et le Luxembourg. C'est ce dont s'est félicité, en susbtance, ce lundi, le managing partner de la firme en présentant le bilan de l'exercice 2013-2014.

Des choix porteurs qui lui ont permis de dégager l’année dernière un chiffre d’affaires de 152,46 millions d’euros, en hausse de 10,8% par rapport à l’exercice précédent. Deux métiers ont particulièrement bien performé. L’audit, en premier lieu, a vu son chiffres d’affaires progresser de 16,4% à 81,6 millions d’euros, grâce à une progression du nombre de clients, dans les fonds d’investissement et dans les holdings. Le mandat confié par la CSSF pour réaliser une grande partie de la revue de qualité des actifs des banques a également contribué au développement de la firme.

KPMG occupe la première place dans l’audit des banques au Luxembourg avec 40% du marché.

83.310 heures de formation

Le département du conseil a connu pour sa part une progression de 11,2% de ses revenus à 31,53 millions d’euros. Le département fiscal, avec un chiffre d’affaires de 39,33 millions d’euros, a fait du surplace (+0,6%).

La recette du succès mise en place par KPMG consiste à développer des modèles opérationnels qui s’appuient sur les technologies de pointe permettant de développer des services au meilleur coût pour les clients, de plus en plus enclins à outsourcer des activités. 

KPMG compte 1.255 employés et a recruté 328 personnes au cours de son exercice 2013-2014.

La firme assure avoir promu un tiers de son personnel, soit 337 personnes et délivré 83.310 heures de formation pour renforcer les compétences techniques et personnelles de ses équipes.

«Lorsqu’on fait bien les choses», a indiqué Georges Bock, «on arrive à de bons résultats». Le patron de KPMG a insisté sur l’importance de la réputation du Luxembourg, après l’affaire LuxLeaks, qui a plus impacté négativement les clients du vieux continent que les clients non-européens. Il faut prendre «très au sérieux» l’image et la réputation du Luxembourg, a-t-il fait valoir. «Les clients» a-t-il encore pronostiqué, «vont continuer à mettre de la substance au Luxembourg». Il ne faudrait donc pas craindre de déperdition de business.

La fuite ne vient pas de chez eux

Georges Bock voit un «avenir brillant» tant pour KPMG que pour le Luxembourg, en passe de se positionner comme un «des acteurs clés dans la transformation d’une économie traditionnelle vers une économie numérique». 2015, a-t-il assuré, «est l’année où FinTech déferlera sur le Grand-Duché».

Interrogé sur la présence de documents fiscaux confidentiels de KPMG, bien qu'en nombre très marginal, publiés par le consortium de journalistes ICIJ dans le cadre du scandale LuxLeaks, Georges Bock a affirmé que sur la base des analyses effectuées en interne, «le leak n'était pas de chez nous». Il n'y a pas eu de plainte, a-t-il encore fait savoir en refusant d'avancer davantage d'informations. 

La fuite a-t-elle pu provenir d'un ancien employé ou cadre de KPMG passé à la concurrence, le turn over étant particulièrement important chez les Big Four, et ayant emporté avec lui certains documents? «Il serait irresponsable de vouloir dire d'où ça vient», a répondu Georges Bock. KPMG semble avoir, en tout cas, rapidement identifié la source.