Paperjam.lu

Karin Riehl : « Aujourd’hui, nous appréhendons le futur de manière positive. » 

KPMG a dévoilé ses résultats pour 2011 (au 30 septembre). Le cabinet affiche une croissance de 4 % de son chiffre d’affaires total à 121,85 millions et se dit « fier de sa bonne performance».

« Aujourd’hui, nous appréhendons le futur de manière positive, tout en faisant le constat que l’environnement économique actuel est incertain », a commenté Karin Riehl, managing partner de KPMG Luxembourg. Si les économies européennes souffrent, que la volatilité des marchés et l’incertitude doivent être prises en compte pour envisager le futur, KPMG pense que le Luxembourg peut jouer un rôle important au cœur de l’Europe. « Mais pour garder une position dans les pays leaders en Europe, il faudra être plus compétitif, tant au niveau de personnes qui évoluent au Luxembourg que du côté des services qui y sont proposés. Pour cela, il faut aussi pouvoir changer et adopter les bonnes mesures », a poursuivi Karin Riehl.

Le message s’adresse au monde politique notamment. Le cabinet attend que des décisions soient prises, tant pour rassurer les entrepreneurs que pour préserver la compétitivité du pays. Au gouvernement, avec les acteurs économiques, d’identifier de nouvelles niches, mais aussi de prendre les mesures nécessaires, aux niveaux légal et fiscal, ou pour changer l’état d’esprit de la population sans attendre trop longtemps.

Des enjeux à ne pas négliger

KPMG a aussi fait le point sur les enjeux qui attendent plusieurs secteurs importants au Grand-Duché. Au niveau de l’industrie des fonds, le cabinet a insisté sur l’importance que garderont à l’avenir les fonds Ucits. Mais aussi sur les diverses directives réglementaires à implémenter de la meilleure manière, parce qu’elles vont transformer les modèles au cœur du secteur financier.

« Au niveau du secteur bancaire, la tendance est toujours à la consolidation des acteurs et à la réduction des coûts », a expliqué le cabinet. Plus que jamais, par ailleurs, il appartient aux banques de prospecter les clients à même de profiter des services à haute valeur ajoutée qu’elles proposent. Les changements au niveau de la régulation, aussi, doivent pouvoir être bien appréhendés.

Le cabinet, à travers les activités qu’il développe, se veut toutefois optimiste. « Durant cette année 2011, nous avons démontré notre capacité à offrir plus de services à plus de personnes, a commenté la managing partner de KPMG Luxembourg. Nous restons ainsi les premiers sur le marché pour services délivrés aux banques et en seconde position pour ce qui est du secteur des fonds d’investissement. »

C’est le métier du conseil, au sein du cabinet, qui a connu la plus importante croissance. S’il s’agit de la plus petite activité du cabinet (23,5 millions d’euros de chiffres d’affaires), c’est celle qui a le vent en poupe puisqu’elle a grandi de 14 % en un an. « 2011 restera une très bonne année pour nos activités de conseil. Après deux années décevantes, en 2008 et 2009, la demande du marché en la matière a vraiment augmenté à partir du mois de mai 2010 », explique Alain Picquet, deputy managing partner, head of Advisory. KPMG a, à ce niveau, poursuivi une diversification de ses activités de conseil afin de maintenir sa croissance dans un environnement difficile.

Au niveau de ses activités d’audit, KPMG affiche une croissance de 3 % en 2011, pour un chiffre d’affaires de 64,55 millions d’euros. Un résultat que ses dirigeants considèrent comme satisfaisant. « Nous avons maintenu une bonne performance au niveau des fonds d’investissement, qui représentent près de la moitié de nos activités d’audit, a expliqué Thomas Feld, head of Audit. Au niveau du secteur bancaire, pour lequel nous avons aussi obtenu au total huit nouveaux mandats, nous avons renforcé notre position de leader. »

Réformes fiscales nécessaires

Enfin, le département « taxe » du cabinet affiche une croissance nulle, avec un chiffre d’affaire de 33,8 millions d’euros. KPMG, précisant avoir maintenu ses activités, constate que le contexte, avec un environnement fiscal international agressif, n’est pas facile. Mais qu’une des ses priorités, face aux enjeux à venir, est de mettre l’accent sur la qualité des services. « La qualité de l’environnement fiscal restera la clé de la réputation luxembourgeoise, a assuré Georges Bock, head of Tax. Il faut travailler à l’élaboration d’un environnement plus compétitif en la matière. Et, pour cela, des réformes fiscales sont nécessaires. »

KPMG a donc poursuivi sa croissance. Et a continué à recruter en 2011. Le cabinet compte désormais 977 personnes dans son staff. Elles n’étaient que 902 en septembre 2010.
 


Trois nouveaux associés

Dans le même temps, KPMG Luxembourg a annoncé la nomination de trois nouveaux associés, dont deux femmes. Il s’agit de Christelle Bousser, 36 ans, et Frauke Oddone, 45 ans, toutes les deux promues associées au sein du département Audit. La première est spécialisée dans les secteurs de l’assurance vie et industriel / commercial, alors que la seconde dispose de plus de 18 ans d’expérience dans le domaine du Real Estate & Infrastructure et est particulièrement active sur le marché allemand.

Le dernier récipiendaire est Jean-Pascal Nepper, 38 ans, promu associé au sein du département Management Consulting (Advisory). Chez KPMG depuis 10 ans, il mène des activités de conseil liées principalement aux aspects stratégiques, aux revues organisationnelles et informatiques, à la gestion de projet et à la gestion du changement et des ressources humaines. Le cabinet compte désormais 41 associés.