Pour Christophe Eyssartier, l’objectif de Kinepolis est d’identifier les particularités de chaque pays. (Photo: Kinepolis)

Pour Christophe Eyssartier, l’objectif de Kinepolis est d’identifier les particularités de chaque pays. (Photo: Kinepolis)

Presque deux ans après que Kinepolis a racheté le groupe Utopia, il convient d’en dresser un premier bilan, alors que le nom des complexes de salles de cinéma a été uniformisé depuis mars dernier. Premier élément stratégique, le changement dans la continuité. «L’objectif de Kinepolis est d’identifier les particularités de chaque pays et de chaque complexe et d’y répondre en proposant une programmation et des services adaptés», entame Christophe Eyssartier, en charge des salles luxembourgeoises.

«Notre approche dans l’exploitation des complexes se fait sur deux angles: assurer une continuité en ligne avec les souhaits et attentes du public luxembourgeois, d’un côté, et, de l’autre, utiliser notre know-how en nos stratégies innovatrices afin de lancer de nouvelles initiatives (programmation, infrastructures, services)», poursuit-il.

Des changements qui n’ont pas choqué le public luxembourgeois, sauf sans doute pour le site internet, dont la structure demande un certain temps d’adaptation et dont les effets se feront sans doute sentir dans les mois à venir, quand les travaux de rénovation seront terminés au Kirchberg: «Nous avons terminé la rénovation des salles de Kinepolis Kirchberg mi-août 2017 avec l’introduction des cosy seats dans toutes les salles et des places numérotées. En 2018, nous comptons continuer le remodeling au Kirchberg avec une rénovation complète des foyers et de notre shop, et l’agencement d’un espace dédié aux activités B2B.»

Avant le changement de l’enseigne du bâtiment, qui nécessite des autorisations qui tardent à venir, d’autres investissements seront encore réalisés: «Nous prévoyons le lancement d’une salle Laser Ultra combinant les nouvelles technologies au niveau du son et de l’image pour une expérience inégalée.»

Reste que l’exploitation des salles est toujours dépendante de la programmation et des films qui sortent. À ce titre, les premiers mois de 2017 ont connu une légère baisse de fréquentation par rapport à la même période de 2016, passant de 540.000 à 536.000 clients. «Nous imputons cette baisse à la programmation exceptionnelle du premier semestre 2016 (avec ‘Star Wars Ép 7’, ‘Les Tuches’ et ‘Deadpool’, entre autres) et également aux conditions estivales exceptionnelles que nous avons connues en mai et juin 2017.»

Christophe Eyssartier tient aussi à rassurer quant à la longévité du Ciné Utopia, après le décès du propriétaire du terrain: «Nous avons un contrat de location à long terme, qui court jusqu’en 2025 en ce qui concerne Ciné Utopia. La continuité sur le site est donc assurée.»