La cession du groupe luxembourgeois de cinémas Utopia au groupe belge Kinepolis a été officialisée lundi par le nouveau propriétaire qui se réjouit d’entrer sur le marché grand-ducal, dont il était absent. L’annonce du rapprochement avait été effectuée en juillet. 

Employant quelque 2.100 collaborateurs, Kinepolis compte 35 cinémas répartis en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suisse et en Pologne.

La reprise d’Utopolis constitue un tournant dans l’histoire de notre entreprise.

Eddy Duquenne, CEO de Kinepolis Group

Pour le CEO de Kinepolis Group, Eddy Duquenne, la reprise permet au groupe né en 1997 du rapprochement de deux acteurs familiaux belges de «renforcer notre position en France et aux Pays-Bas, et d’ajouter, avec le Luxembourg, un nouveau marché géographique à notre portefeuille».

Cette cession concerne neuf cinémas répartis dans trois pays: trois au Grand-Duché (l’historique ciné Utopia au Limpertsberg, le complexe Utopolis Kirchberg et Utopolis Belval), cinq aux Pays-Bas (Oss, Almere, Zoetermeer, Den Helder et Emmen) et un en France (Longwy).

La reprise des quatre cinémas belges (Malines, Turnhout, Aarschot et Lommel) d’Utopia est en revanche toujours en suspens, dans l’attente d’une décision de l’Autorité belge de la concurrence. Ils ne font pas partie de la transaction actuellement.

«La reprise des cinémas du groupe Utopia par Kinepolis assure aux cinémas concernés une continuation dans le cadre d’un développement durable», indique Nico Simon, CEO du groupe Utopia.

Selon les chiffres communiqués hier par les deux protagonistes, en 2014, Utopia SA a accueilli 2,3 millions de visiteurs au Grand-Duché de Luxembourg, aux Pays-Bas et en France, ce qui lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 28,3 millions d’euros et un Ebitda de 4,9 millions d’euros.

La valeur de la transaction qui n’a pas encore été divulguée est promise lorsque les cinémas belges seront incorporés.