Les collaborateurs concernés par les suppressions de postes ont été reçus au service des ressources humaines. (Photo : Luc Deflorenne / archives)

Les collaborateurs concernés par les suppressions de postes ont été reçus au service des ressources humaines. (Photo : Luc Deflorenne / archives)

Triste journée chez KBL. C’est ce lundi que les licenciements ont été notifiés aux personnes concernées. Les négociations pour le plan social avaient débuté le 28 novembre. Un accord a été signé par les syndicats et la direction, le 6 décembre à 14 heures.

« 150 personnes perdront leur emploi et environ 120 licenciements sont notifiés dès le lundi 10 décembre », indique le communiqué diffusé ce jour par l’OGBL / SBA et le LCGB / SESF.

L'Aleba diffuse néanmoins des chiffres différents : « Après signature, ce nombre de 150 personnes a pu être réduit à 136. Suite aux interventions de la délégation du personnel Aleba, 30 personnes ont été recensées comme volontaires pour un départ, de manière à réduire le nombre de départs forcés à 106».

Les collaborateurs concernés par les suppressions de postes ont été reçus au service des ressources humaines. Un dossier leur a été remis.

Au 31 décembre 2011, le groupe KBL employait 2.532 personnes, dont 1.134 au Luxembourg, en comptant l’ensemble des entités (KBL, KTL, Vitis Life, Puilaetco).

Plan social inévitable

« La direction de KBL, tout en admettant qu’il s’agit de mesures très douloureuses, a expliqué que le plan social était inévitable du fait, d’une part, de la crise financière de la zone euro, et d’autre part, de la situation de mise en vente de KBL durant trois ans, paralysant toute stratégie de développement. Un plan stratégique de redéploiement sera par ailleurs présenté par la direction fin janvier 2013 », expliquent les deux syndicats.

« KBL a mis en avant la baisse des résultats, due en grande partie à sa politique de réduction des risques du bilan, pour licencier le personnel plus âgé et, à son avis, moins flexible et inapte à relever les défis des futurs développements de ses activités », poursuivent l’OGBL et le LCGB.

De son côté, la direction indique que ce sont des postes qui ont été supprimés et qu’aucune personne n’était visée en particulier.

Dans ces circonstances difficiles, les syndicats semblent avoir été divisés dans la négociation : « l’OGBL/ SBA et le LCGB/SESF ont revendiqué des améliorations pour adapter le plan social aux besoins de tous les salariés concernés, mais l’Aleba les a déclinées », indique le communiqué.

Conditions améliorées

L'Aleba - seule organisation a être représentée au sein de la banque -  conteste cette version : « C'est totalement faux. L'OGBL et le LCGB protestent aujourd'hui alors qu'ils ne se sont même pas manifestés lors de la réunion. En fait, le plan social de décembre 2010 avait été réalisé dans les mêmes conditions, avec une absence de critères sociaux dans le choix du personnel», indique Marc Glesener, le président de l'Aleba - également membre du personnel de la KBL, qu'il représente au board de l'institution..

Toujours selon l'Aleba, l'ensemble des conditions de départs est amélioré par rapport au premier plan social. Le syndicat en dévoile les détails en trois points : 

«- le premier volet est financier : en plus des préavis et des indemnités légaux et conventionnels, un préavis complémentaire a été négocié. La prime de juin 2013, prévue par la Convention Collective sera également payée, bien qu'elle ne soit plus légalement due.

- le second volet concerne l’accompagnement et l’aide à la remise au travail. Cet accompagnement individuel consiste en l’outplacement pris en charge par la société externe spécialisée Ajilon (5.500,- € /personne) et la formation via un budget significatif (5.000,- € /personne).

- un dernier volet couvre enfin différents points:
o le maintien des conditions de faveur en terme de crédits jusqu’à l’expiration des emprunts.
o le maintien prolongé des conditions de faveur dans le cadre des comptes courants
o le maintien des avantages extra-légaux en matière de pension complémentaire.
o l’aide à la création d’entreprise jusqu’à 100.000,- €.
o le remboursement du M’Pass qui aurait été souscrit par un employé concerné par le Plan Social.»