Marc Lauwers (group COO)  et Yves Stein (group CEO) de KBL avec Christophe Gabriel et Alain Picquet, directeurs TIB au sein de Lombard Odier (Photo: KBL)

Marc Lauwers (group COO) et Yves Stein (group CEO) de KBL avec Christophe Gabriel et Alain Picquet, directeurs TIB au sein de Lombard Odier (Photo: KBL)

Il y a un an, presque jour pour jour, KBL annonçait étudier la possibilité de partager des compétences informatiques avec la banque privée suisse Lombard Odier, basée à Genève (et qui dispose d’un hub au Luxembourg employant une centaine de personnes). 

Au terme de 12 mois intensifs de réflexion, un partenariat a finalement été signé ce jeudi entre les deux établissements, dans le but, notamment, d’adapter les activités informatiques et opérationnelles de KBL. 

La banque du boulevard Royal pourra ainsi s’appuyer sur les processus existants et de la plateforme G2 développée depuis de nombreuses années par Lombard Odier. Mais le partenariat prévoit aussi et surtout la création, au Luxembourg, d’un PSF qui fournira des services de type BPO (business process outsourcing) aussi bien au groupe KBL qu’à d’autres acteurs bancaires, comme cela est déjà le cas en Suisse. 

D’ici au printemps 2017, nous tablons sur un staff d’une centaine de personnes.

Alain Picquet, Lombard Odier

Baptisée TBI (Technology and Banking Infrastructure) Europe, cette société, dont les statuts viennent d’être déposés et dont le dossier d’agrément est désormais entre les mains de la CSSF, est une filiale à 100% de Lombard Odier et sera dirigée par Alain Picquet, bien connu à Luxembourg pour avoir été, pendant de longues années, et jusqu’à fin 2014, head of advisory and markets chez KPMG.

TBI regroupera à la fois des «nouveaux» salariés, mais aussi des transferts venant de KBL et de Lombard Odier. «D’ici au printemps 2017, nous tablons sur un staff d’une centaine de personnes, et environ 250 à l’horizon 2019», indique Alain Picquet à Paperjam.lu. D’ici à 2016, c’est une soixantaine d’employés qui devraient être transférés de KBL. «Nous aurons plus de 200 milliards d’euros d’actifs sur cette plateforme qui sera en mesure de fournir une offre de type ‘front to back’ comprenant de la gestion de portefeuilles, du CRM ou des systèmes opérationnels. L’effet de masse devrait nous permettre de proposer de la qualité à des prix de services compétitifs.»

Focus sur la formation

Pour KBL, ce partenariat met un terme à la réflexion engagée depuis un bon moment, déjà, concernant sa plateforme informatique. «Nous disposions d’un bon outil global, mais très customisé au niveau de chaque entité du groupe, ce qui, au final, en rendait difficile la gestion», explique Marc Lauwers, le group COO de KBL. «Nous avions le choix de redévelopper tout un système en partant d’une feuille blanche ou bien de nous appuyer sur un modèle déjà existant. Clairement, le modèle Odier était plus intéressant pour nous. On achète presque une ‘bank in the box’, prête pour utilisation et qui nous permettra d’aller plus vite dans l’uniformisation de notre parc informatique.»

Clairement, le modèle Odier était plus intéressant pour nous.

Marc Lauwers, KBL

Une fois le feu vert de la CSSF obtenu, les activités de TBI pourraient commencer à la fin de l’année, les premiers bénéficiaires de cette structure étant prévus d’être Puilaetco Luxembourg et KBL Richelieu (à Paris). Pour KBL Luxembourg, le transfert est prévu pour début 2017. «L’année 2016 sera donc essentielle pour éprouver le système et faire en sorte qu’il soit pleinement opérationnel», indique Marc Lauwers. 

Quant à «l’impact matériel sur l’emploi au sein de KBL», tel que décrit dans le communiqué de presse diffusé ce jeudi, il n’est pas censé intervenir avant 2017. «Quelle que soit la solution retenue, il y aurait de toute façon eu une restructuration à engager, indique M. Lauwers. Dans le cas présent, nous allons miser sur le volet formation pour permettre à un maximum de gens d’acquérir les nouvelles compétences requises dans le cadre de ce formidable projet.»