Jean-Claude Juncker critique à mots couverts l'attitude du ministre de l'Economie. (Photo: archives paperJam)

Jean-Claude Juncker critique à mots couverts l'attitude du ministre de l'Economie. (Photo: archives paperJam)

Interrogé sur la démission surprise du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jean-Claude Juncker répond dans une interview au Quotidien: «Je m’entends bien avec Jeannot Krecké et je suis le premier à déplorer son départ, qui signifie pour le gouvernement une perte de substance.»

L'exemple Frieden

Le Premier ministre compare néanmoins Jeannot Krecké au ministre des Finances, en se montrant plutôt sévère avec son collaborateur socialiste: «Je pense qu’un ministre peut affirmer ses sentiments. Il y a des ministres qui ont des sentiments, mais qui ne les montrent jamais. Luc Frieden en est l’exemple classique. Un ministre ne peut pas seulement afficher ses peines, il doit aussi être résistant à la souffrance.»

Et de poursuivre: «Sa fonction n’est pas seulement de rechercher la compassion, il ne doit pas être pleurnichard; un ministre doit être capable d’agir.»

Attitude critiquée

Jeannot Krecké a indiqué la semaine dernière qu'il quitterait le gouvernement le 1er février prochain pour se consacrer à sa vie privée et faire de la voile. Cette attitude a été critiquée par les partis d'opposition, ainsi que par la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce), qui évoquent l'urgence de la crise et du Comité de coordination tripartite.

A une question qui fait le parallèle entre Le Quotidien, qui fête ses dix ans, et l’euro, le Premier ministre répond par une boutade plutôt cynique en pleine crise de la dette: «On ne sait pas lequel des deux vivra le plus longtemps.»