À l'heure où allait débuter le sommet européen sur le Brexit, Jean-Claude Juncker s'est déclaré confiant sur un accord avec Londres. (Photo: DR)

À l'heure où allait débuter le sommet européen sur le Brexit, Jean-Claude Juncker s'est déclaré confiant sur un accord avec Londres. (Photo: DR)

À quelques heures de l’ouverture d’un sommet européen qui se déroule aujourd’hui et demain à Bruxelles, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait part ce jeudi de sa confiance quant à un accord des États membres sur les réformes demandées par le Premier ministre britannique, David Cameron, pour éviter une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

S’exprimant conjointement avec le président du Parlement européen, Martin Schulz, l’ancien Premier ministre luxembourgeois a évoqué la possibilité d’un accord qui selon lui devrait être trouvé au cours de ce sommet de deux jours en grande partie consacré à cette question du Brexit.

«Ce n’est pas encore fait, mais ça finira par l’être», a encore indiqué Jean-Claude Juncker avant que ne débutent des pourparlers qui s’annoncent toutefois difficiles.

Pour les Européens, l’objectif sera d’éviter toute contagion à d’autres États membres des concessions accordées à David Cameron, comme la possibilité de restreindre les prestations sociales aux ressortissants européens travaillant en Grande-Bretagne.

Pas de dérogations au Luxembourg, assure Asselborn

Ces dérogations aux règles sociales européennes ont fait l’objet hier d’une mise au point du ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, devant les membres de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés, à qui il a détaillé la proposition de compromis en quatre points soumise aux Britaniques, rédigée par le président du Conseil européen, Donald Tusk, en coopération avec Jean-Claude Juncker.

Pour Jean Asselborn, «si tout État pourrait avoir la possibilité d’opter pour ces dérogations aux règles sociales de l’Union européenne, l’actuel gouvernement luxembourgeois ne le fera pas».

Cette position a d’ores et déjà été soutenue par plusieurs députés, quand d’autres ont souligné que la place financière devait être vigilante pour qu’en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne celle-ci ne se retourne pas contre cette même Place et désavantage ses banques et ses institutions financières.