Jean-Claude Juncker et son bras droit Martin Selmayr peuvent respirer, même si le Selmayrgate fera tache sur leurs CV. (Photo: Union européenne)

Jean-Claude Juncker et son bras droit Martin Selmayr peuvent respirer, même si le Selmayrgate fera tache sur leurs CV. (Photo: Union européenne)

Dans sa résolution adoptée à vaste majorité ce mercredi, le Parlement européen estime que la nomination «en deux temps» de Martin Selmayr au poste de directeur général de la Commission européenne peut être vue comme un «coup de force à la limite de la légalité». En revanche, il reconnaissait ne trouver «aucun motif justifiant d’une situation grave et urgente» qui aurait permis de révoquer la nomination.

Jugeant néanmoins que la nomination éclair de Martin Selmayr aurait fait «peser un risque sur la réputation» des institutions européennes, les eurodéputés invitaient la Commission «à réexaminer, avant la fin de l’année 2018, sa procédure administrative de nomination des hauts fonctionnaires».

Une crise politique évitée

Et d’aller plus loin en invitant toutes les institutions et tous les organes de l’Union européenne «à mettre également un terme à la pratique de parachutages» qui risquerait de fragiliser les procédures et de porter atteinte à la crédibilité de l’Union.

Un blâme donc, mais pas une punition, comme le soulevait le quotidien belge Le Soir ce jeudi. D’après le journal français Libération, qui avait révélé l’affaire, la majorité des eurodéputés auraient craint une crise politique en pleine phase de négociations sur le Brexit.