Pierre Moscovici peut compter sur le soutien de Jean-Claude Juncker. (Photo: Conseil européen)

Pierre Moscovici peut compter sur le soutien de Jean-Claude Juncker. (Photo: Conseil européen)

Ce mardi après-midi, les spéculations de la presse ont été quelque peu rattrapées par les pesanteurs du terrain. Alors que le quotidien économique français Les Échos annonçait tôt dans la matinée l’ancien ministre français, Pierre Moscovici, futur commissaire aux Affaires économiques, l’entourage du prochain président de la Commission, Jean-Claude Juncker, rappelait lui dans l'après-mlidi que l’heure était aux auditions des candidats des États membres en vue d’attribuer à chacun un portefeuille.

L’ancien Premier ministre luxembourgeois s’est donc attelé à cette tâche à Bruxelles dans un cadre – face à face dans son petit bureau temporaire à la Commission – rappelant les oraux à l’université. Il s’est ainsi entretenu avec chacun d’entre eux pour prendre – explique sa porte-parole – la meilleure mesure possible de leurs compétences.

Mais les jeux sont, pour les portefeuilles les plus importants, déjà faits ou presque. La presse française cite des sources proches de François Hollande selon lesquelles Jean-Claude Juncker aurait accompli son premier fait d’armes, en tant que président élu de la prochaine Commission européenne, en imposant à Angela Merkel le candidat français, Pierre Moscovici, ancien responsable des finances publiques d’un État qui ne respecte pas ses engagements budgétaires. La chancelière allemande aurait donc cédé devant un Juncker désireux de montrer qu’il lui appartenait de choisir ses hommes… mais aussi ses femmes.

C’est là justement que le bât blesse pour le futur chef de l’exécutif européen qui prend très au sérieux les avertissements de certains groupes politiques qui menacent de voter contre l’investiture du collège Juncker si les femmes n’y sont pas assez représentées. Le nombre de huit ou neuf est souvent évoqué comme seuil. L’entourage de Juncker se refuse à donner un chiffre.

On en saura plus en milieu de semaine prochaine – autour du 10 septembre – puisque Jean-Claude Juncker présentera alors son équipe. Des auditions de chaque commissaire suivront en commissions au Parlement européen. Le vote formel de l’ensemble du collège devrait intervenir entre le 20 et le 23 octobre.