Jean Stock: «Renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels». (Photo: Eric Chenal/archives)

Jean Stock: «Renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels». (Photo: Eric Chenal/archives)

Un peu plus de deux semaines après la faillite de DVL TV, la maison mère de la chaîne de télévision Luxe.TV, l’horizon semble doucement s’éclaircir. Jean Stock, fondateur de la chaîne, qui possédait encore 8% du capital, est en effet entré, vendredi 29 octobre, en négociations avec le curateur de la faillite, Me Yves Baden, pour une reprise «à très court terme» des actifs de la société. L’opération, que l’intéressé espère finaliser dans les semaines à venir, se basera sur la création d’une nouvelle structure, permettant de repartir pratiquement de zéro. «Il s’agira avant tout de faire un état des lieux de ce qui reste. Il y aura des arbitrages rendus au cours des prochains jours et semaines. Notre priorité sera de renouer au plus vite avec les critères d’une télévision opérée avec des professionnels», explique M. Stock dans un entretien accordé à paperJam. Il s’agira aussi d’obtenir une nouvelle concession de diffusion accordée par le gouvernement luxembourgeois.

Plusieurs milliers de reportages en réserve

A la suite de la mise en faillite de DVL TV, la chaîne a continué d’émettre pour ne pas dilapider la valeur restante de la société. Luxe.TV dispose d’un stock important de plusieurs milliers de reportages (tous en haute définition) sur le domaine du luxe. Ce qui a changé, c’est que depuis le 1er novembre, les quelques salariés restés en fonction, à la demande du curateur, pour assurer le minimum vital de diffusion de programmes, sont rémunérés par Jean Stock en personne, en attendant que soit formalisé l’accord de reprise des actifs de la société.

Luxe.TV, créée en 2006 par cet ancien journaliste de RTL Télé (qui a également été des aventures de M6 et de TV5) était contrôlée, depuis le printemps 2009, par la holding OPK appartenant à l’homme d’affaires russes Sergueï Pougatchev. Touché par la crise, ce dernier a dû faire face à de nombreux déboires, l’un des derniers – et non des moindres – étant la faillite de la 30e plus importante banque d’affaires de Russie Mejprombank (également détenue par ce même holding OPK).