L’annonce de sa nomination à la direction du service Information et Presse du gouvernement est tombée ce vendredi. Un communiqué en deux paragraphes et cinq lignes sans qu’une photo n’accompagne le texte. Jean-Claude Olivier va remplacer Guy Schuller qui, lui, prend du service comme directeur de la communication au Haut-Commissariat à la protection nationale.
Olivier prendra en main la réforme du SIP que le gouvernement DP/LSAP et Déi Gréng avait annoncée dans son programme de décembre 2013 et qui est en fait une idée émanant de ce service pour le déconnecter de la communication politique des membres du gouvernement (ils ont mis en place leurs propres services de relations avec la presse) et en faire un «prestataire de services».
Jean-Claude Olivier est totalement inconnu au bataillon dans le milieu des médias. Il a aussi un profil atypique par rapport à ses prédécesseurs du SIP, tous liés au monde académique ou issus de l’enseignement.
Guy Schuller a étudié la littérature anglaise et fit un passage éphémère dans le journalisme avant d’être recruté au SIP et le diriger après le départ de Mil Jung, un ex-professeur de lycée qui avait travaillé pour Erna Hennicot-Schoepges, la ministre CSV de l’Éducation nationale. Avant lui, le service avait été piloté par d’anciens instituteurs: Lex Roth puis Gast Gengler.
Instituteurs parachutés
Comme si pour entrer au SIP, il fallait montrer un pedigree de l’Éducation nationale. Au point que l’hebdomadaire satirique Feierkrop avait rebaptisé le SIP sous le nom de Service des instituteurs parachutés.
Jean-Claude Olivier fait donc exception. Ancien du Centre des technologies de l’information de l’État (après un passage à l'Imprimerie centrale), il vient du cabinet ministériel du ministre LSAP de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Dan Kersch, et serait très branché sur l’e-gouvernement. Ce qui tombe bien, puisque c'est dans cette direction que le gouvernement veut amener son SIP.
Pour autant, Olivier ne serait pas un homme de gauche.
Il a étudié la communication à l’ULB à Bruxelles. Il y a d’ailleurs dû croiser début des années 1990, dans sa vie estudiantine, Francine Closener, Étienne Schneider ou Claude Strasser, devenus respectivement secrétaire d’État, vice-Premier ministre et président du comité exécutif de Post Luxembourg.