Christine Majerus: «Cela fait plaisir de faire rayonner les couleurs du pays au plus haut niveau.» (Photo: DR)

Christine Majerus: «Cela fait plaisir de faire rayonner les couleurs du pays au plus haut niveau.» (Photo: DR)

Plusieurs fois championne du Luxembourg du 400 et du 800 mètres en athlétisme, où elle a également brillé en duathlon et en triathlon, Christine Majerus a opéré une reconversion assez tardive vers le vélo. Entièrement réussie toutefois puisqu’elle détient cette année encore les titres de championne du pays sur route, en contre la montre et en cyclo-cross.

Madame Majerus, vos activités de cycliste contribuent au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Mon cas est assez intéressant puisque je cours majoritairement à l’étranger et je porte depuis plusieurs années d’affilée le maillot de championne du Luxembourg en compétition.

Dès mes débuts au sein du peloton international, porter ce maillot distinctif a suscité un intérêt particulier puisque cela attire tout de suite l’œil des spectateurs et du public, ainsi que celui des médias.

Certaines personnes ne connaissent pas du tout le pays et s’interrogent sur mes origines. D’autres, plus connaisseuses, me posent souvent des questions sur d’anciens cyclistes professionnels luxembourgeois. Notamment celle, qui revient régulièrement, de savoir si je suis de la famille de Jean Majerus. Alors que nous n’avons toujours aucun lien de parenté!

Depuis toujours, c’est donc évidemment avec beaucoup de fierté que je porte ce maillot en compétition, car cela fait plaisir de faire rayonner les couleurs du pays au plus haut niveau.

Comment se positionnent, selon vous, le sport luxembourgeois en général et le cyclisme en particulier à l’international?

«Nous n’avons pas à rougir de nos performances. Ce que je trouve particulièrement intéressant au Luxembourg, c’est que malgré le fait qu’on ne possède pas un vivier d’athlètes comparable à la majorité de nos voisins européens, par notre situation démographique, nous réussissons néanmoins régulièrement à amener des sportifs luxembourgeois jusqu’au plus haut niveau.

Cela montre bien que le potentiel est là. Et le fait que cela ne concerne pas seulement une discipline en particulier, mais un grand nombre de disciplines montre également que ce n’est pas uniquement lié au bon travail d’un club, d’une fédération ou d’un entraîneur, mais que l’ensemble des structures luxembourgeoises peuvent être compétitives.

Le Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Ce sont effectivement des mots-clés qui décrivent assez bien le pays. J’adore particulièrement l’esprit d’ouverture qui existe dans le pays et je pense que c’est cette pluralité d’idées, d’opinions ou de visions qui fait qu’on ne cesse d’évoluer et qui explique aussi le dynamisme de notre société et de notre économie. 

Je peux aussi facilement m’identifier à ces valeurs dans mon sport en particulier. Le cyclisme est un sport d’équipe, et la fiabilité et la confiance en mes coéquipières sont réellement des valeurs qui contribuent à notre force.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Il y a très clairement une différence entre ceux qui ont déjà été au Luxembourg et ceux qui ne connaissent le pays qu’à travers les médias étrangers. Les premiers apprécient notamment le côté souvent ‘nature’ inattendu du pays et il leur tarde de revenir pour un autre séjour au Luxembourg.

Les autres ont souvent beaucoup d’a priori sur le Grand-Duché. Je me fais cependant toujours un plaisir à leur démontrer le contraire. En général, ils repartent donc avec une bien meilleure image du pays.

Et que leur répondez-vous pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Je pense que notre atout premier est réellement la diversité environnementale qu’on peut trouver au Luxembourg. On est certes petit de taille, mais en seulement une journée, il est possible de traverser des paysages à la fois magnifiques et à la fois tellement différents aux quatre coins du pays. Cela rend évidemment toutes les activités physiques bien plus agréables, que ce soit en vélo ou lors de promenades à pied, et cela nous donne une qualité de vie particulièrement enviable ailleurs en Europe.

Quand avez-vous été particulièrement fière du Luxembourg?

«Je le suis en permanence. On a réussi à garder notre identité tout en nous ouvrant aux autres. On fait preuve au quotidien d’ingéniosité, que ce soit dans le monde de l’entreprise, de l’économie et, pour ma part, dans le monde sportif, et on est fiers de le faire sous les couleurs du drapeau grand-ducal.

Souvent, on sous-estime notre pays parce qu’on est petit ou parce qu’on ne sait même pas où cela se situe, mais je suis fière de faire connaître mon pays à l’étranger et de montrer notre potentiel au monde entier.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com pour découvrir toutes les personnalités.