Frédéric Nosbusch: «Je nous considère comme une équipe ‘naïve’, dans le bon sens du terme, capable de s’émerveiller et qui s’autorise à penser différemment.» (Photo: Boshua – Bohumil Kostohryz)

Frédéric Nosbusch: «Je nous considère comme une équipe ‘naïve’, dans le bon sens du terme, capable de s’émerveiller et qui s’autorise à penser différemment.» (Photo: Boshua – Bohumil Kostohryz)

Monsieur Nosbusch, lors de vos études à l’École spéciale d’architecture à Paris, vous êtes parti aux États-Unis. Que retenez-vous de cette expérience?

«Je suis parti aux États-Unis, car j’avais envie de profiter de cette occasion pour partir loin du Luxembourg. J’y ai appris à penser autrement l’architecture, à porter une grande attention à l’architecture intérieure et surtout à développer un concept tout au long d’un projet. J’ai appris à élaborer mes idées en ayant d’autres mots dans la tête que ceux du design, à ouvrir les yeux vers d’autres perspectives et à ne pas avoir peur de penser grand.

Comment considérez-vous votre apport à un projet?

«Nous sommes là pour réaliser une prestation. Il faut d’abord faire connaissance avec nos clients, discuter avec eux, découvrir leur histoire, leurs goûts, leur personnalité, être en cohésion avec eux, sans ne jamais rien forcer. Dans notre équipe, nous développons tous cette même approche, mais avons par la suite des idées différentes. Aussi, nous développons une hiérarchie horizontale, ce qui permet à chacun d’avancer ses idées, et de prendre par la suite en charge un projet. Chaque projet a un architecte référent qui lui est entièrement dédié. Et en ce qui me concerne, je joue le rôle du chef d’orchestre.

Votre bureau fête ses 10 ans cette année. Avec le recul, pensez-vous que vous avez développé un style n-lab?

«Nous n’avons pas de geste signature. Chaque projet commence sur une feuille totalement blanche. Nous essayons avant tout de répondre aux besoins de nos clients. Mais ce qui est sûr, que ce soit l’aménagement d’un dressing ou la construction d’un logement à 50 unités, nous laissons tout ouvert et essayons de récolter un maximum d’informations de la part du maître d’ouvrage tout en laissant une partie indécise pour un peu d’air frais. Nous aimons aussi le contraste, dans tous les domaines.

Comment se répartit votre clientèle?

«Jusqu’à présent, notre clientèle était essentiellement constituée de maîtres d’ouvrage privés, mais cela commence à changer, avec des commandes de promoteurs ou un projet pour une commune. Ce sont des démarches qui sont nouvelles pour nous et il faut apprendre à convaincre les différents décideurs!»

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